Après le coup d’Etat du 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a nommé Me Kyélèm de Tambèla comme Premier ministre de la Transition. Ce dernier, le 25 octobre 2022, présente son gouvernement fort de 23 membres en reconduisant certains ministres du MPSR1 dont Bassolma Bazié, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, et Robert Lucien Jean-Claude Kargougou. Mais, nous allons nous intéresser particulièrement à un d’entre eux qui aura marqué l’année 2023. Avec rang de ministre d’Etat, il est devenu l’une des personnalités incontournables du régime du capitaine Traoré. Reconduit dans un gouvernement de combat en charge de la Fonction publique, vous l’aurez deviné, le ‘’Général’’ comme l’appellent affectueusement ses intimes, a été de tous les combats à la tête de ce ministère stratégique.
Reconnu pour son franc-parler légendaire et sa probité, l’homme de Koukouldi n’a pas chômé, à telle enseigne qu’il nous sera difficile d’étaler tous ses acquis engrangés à la tête du département de la Fonction publique. En effet, le 16 mars 2023, les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) adoptent le projet de loi portant dépolitisation de l’Administration publique et renforcement de la méritocratie dont le ministre Bazié en est le porteur. Notre syndicaliste dans l’âme va travailler à la modernisation de l’Administration publique, au renforcement du cadre juridique du marché du travail, de la promotion du dialogue social en milieu du travail et de la gestion efficace des ressources humaines de l’administration en cette période de crise.
A côté de cela, il y a l’organisation réussie des concours de la Fonction publique par des Burkinabè au plan local en internalisant les données. Pour réduire le train de vie de l’Etat, le ‘’Général’’ va supprimer le Haut conseil du dialogue social (HCDS). Toute chose qui va faire gagner à l’Etat plus de 300 millions de F CFA. Egalement, il va procéder au déplafonnement des cotisations au niveau de la CNSS autour de 800 mille de F CFA, pour permettre aux travailleurs d’avoir une retraite sereine.Arrêtons-nous là, car la liste est exhaustive et montre à souhait l’énorme travail abattu par le ministre d’Etat. Il a été l’un des ministres du gouvernement Kyélem le plus en vue sur le terrain. Considéré comme l’un des « pompiers » du président de la Transition, Bassolma Bazié ne sait pas faire dans la langue de bois et il dit ce qu’il pense. Toute chose qui lui a valu la sympathie d’une bonne partie de l’opinion nationale. Certains allant à baptiser l’un des ronds-points de Ouagadougou en son nom.
C’est donc dire que l’homme aura marqué les esprits. Mais ce qui restera sans doute dans les annales de l’Histoire, c’est sa prise de parole devant la tribune des Nations unies le 23 septembre 2023. En effet, du haut de cette tribune, le ministre Bassolma Bazié dénoncera le F CFA dont la France dispose d’un brevet. Il s’en est pris avec véhémence à l’ONU, à la CEDEAO, à l’Union Africaine et surtout à la France. Un discours qui a été fortement applaudi de par le monde au vu de son caractère teinté de sincérité et loin de l’hypocrisie que l’on nous a habitué. C’est au vu de tout cela, que le choix de votre canard, loin de tout « griotisme », s’est porté sur Bassolma Bazié, comme l’homme politique de l’année. Nous espérons que pour l’année 2024, il nettoiera davantage les écuries d’Augias et se surpassera pour redonner aux Burkinabè une administration digne de son nom.
La Rédaction