C’est dur et même très dur de tracer des lignes sur cet homme sans verser des larmes. Et pourquoi ? Parce que cet homme de son vrai nom Madi Ouédraogo, chauffeur Routier de son état, surnommé affectueusement POUTINE a tellement marqué positivement son époque.
On le savait malade depuis quelques mois, mais n’a jamais ployé sous la maladie encore moins abandonné son humanisme, sa sociabilité et sa générosité légendaire envers ses semblables. Sa vie s’était résumée en quatre points essentiels : Son Dieu donc sa religion (Islamique), sa famille, son travail et son pays.
Sur ce dernier point, son amour pour sa patrie était immaculée. Il croyait au plus profond de lui à l’indépendance totale de son pays. Il avait foi que le Burkina connaitra sa gloire et des jours meilleurs. C’est pourquoi, il était contre l’impérialisme sur toutes ses formes. On l’avait surnommé POUTINE pour la simple raison qu’il partageait les idéaux du président Vladimir Poutine du fait que l’Afrique doit se libérer du joug colonial et de l’impérialisme.
Il avait toutes les informations concernant Poutine et surtout celles relatives entre la Russie et l’Afrique à telle enseigne que malgré son absence de niveau intellectuel, certains diplômés se referaient à lui pour se mettre à jour sur l’actualité Afrique-Russie. POUTINE n’accordait pas d’importance sur sa propre personne non ! L’essentiel pour lui c’est son semblable quelque soit sa couleur, son ethnie, sa religion, son appartenance politique… il est toujours prêt à aider. Que dire de plus, la liste est trop longue.
24h avant son décès, soit le dimanche 7 janvier 2024, malgré sa maladie et son âge (la soixantaine), il a assisté au mariage du fils de l’imam de la mosquée où il priait. Visiblement, il ne tenait pas. Mais son humanisme l’y a obligé. Aux environs de 16h dans la même journée, le voici au « grin » de thé. Là, il nous informe sur les dernières actualités de la Russie. Cet homme bavardait avec tout le monde que ça soit avec les personnes de sa génération ou avec les jeunes, il était apte à contribuer.
Le lendemain lundi 8 Janvier 2024 dans la matinée, il fait le Tour du quartier à vélo, comme s’il voulait contempler la nature pour la dernière fois. Aux environs de 13h, la nouvelle tomba comme un couperet. POUTINE est mort. C’était très difficile de l’accepter. Mais Ina lillahi wa ina ilayhi radjioun: « C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons ». C’est dur à accepter mais hélas c’est ainsi. Madi Ouédraogo est parti pour de bon. Que la terre libre du Burkina lui soit légère et que le Tout puissant l’accueille dans son paradis. Va en paix mon POUTINE !
Tes amis du « grin »
la-plume.bf