Le Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA) a tenu un panel sous le thème : « Métier de journalisme en situation de crise », ce samedi 13 janvier 2024. Un panel au cours duquel plusieurs thématiques ont été abordées.
Bayala Lianhoué Imhotep, le trésorier de RISA a précisé que la tenue de ce panel repose sur des thématiques et des enjeux du moment. « Nous sommes dans un contexte de guerre où il y a deux blocs tranchés, le bloc de l’ennemi et le bloc de l’Etat qui combat un ennemi envahisseur », a-t-il dit avant de se poser des questions : Est-ce que dans cette situation on peut avoir des journalistes neutres et insensibles à la prise de position par rapport à l’enjeu clé de la défense de la patrie ? Est-ce qu’il est juste de présenter de façon égalitaire les défaites et les victoires de l’Etat et de l’ennemi ?
Pour le panéliste et journaliste Dieudonné ZOUNGRANA, le journaliste dans une situation de crise doit s’en tenir aux faits mais il doit également être en osmose avec la sécurité nationale. « Prudence et responsabilité », sont les mots qu’il qualifie les journalistes en temps de crise. Il a ajouté que les journalistes devront avoir l’éthique et la déontologie chevillés au corps. « La liberté d’expression ne peut s’exercer que dans un État stable et sécurisé », a-t-il déclaré.
M. Zoungrana a souligné qu’au Burkina Faso, il y a deux formes de presse qui s’affrontent, premièrement celle qui pense qu’il faut informer même si cela arrange l’ennemi et deuxièmement, celle qui estime qu’il faut tenir en compte certains faits. « Moi, je suis pour, qu’aujourd’hui la presse soit responsable et consciente de la situation actuelle du pays, parce qu’on ne peut pas faire la propagande des terroristes. Donc nous devons soutenir les FDS, les VDP et les efforts des autorités », a-t-il fait savoir.
Salfo Zabré (Stagiaire)
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