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Burkina : Après plus de 20 ans, le lion de la Savane signe son grand retour avec « Return of KAS »

Après plus de deux décennies d’absence sur la scène musicale, même s’il a rugi en 2020 avec son album Africa, le lion de la Savane, entendez par là Kas Boven signe son grand retour avec son maxi de 4 titres intitulé « Return of KAS ». Dans cet entretien accordé à la PLUME ce lundi 4 mars 2024, l’artiste engagé depuis plus de 30 ans et évoluant dans le RAP a fait un bref résumé de son parcours musical et bien évidemment les raisons qui ont prévalu à ce grand retour. Lisez !

Comment se porte Kas Boven ?

Kas Boven se porte bien, et c’est un réel plaisir pour moi de revenir au-devant de la scène, retrouver ma foule, donc je me dis que le « Lion King » se porte bien après plus de deux décennies.  20 ans déjà mais bien avant cela, l’album Africa en 2020 qui est sorti à l’institut et après cet album j’ai eu à réaliser quelques singles. L’album n’a pas pu prendre son envol en 2020 à cause de la COVID-19. Après ces 4 années d’absence je suis revenu avec le maxi de 4 titres « Return of Kas »

Pourquoi « Return of Kas » ?

« The return of Kas » c’est profond, je sais que mes éléments m’ont connu dans un style de musique qu’on appelle la « Old school » mais on sent que ce style est en voie de disparition au Burkina mais dans le monde ça continue à tourner. Qui parle de Kas Boven, parle de la « Old school » donc quand on parle de Kas Boven on parle du retour de ce genre musical qu’on appelle la « Old school ». « Return of Kas » est un album engagé un rap de conscientisation, de sensibilisation c’est pourquoi en gros le retour de kas, c’est le retour de la « Old school »

Parler nous du contenu de ce maxi de 4 titres ?

C’est un maxi de 4 titres qui parle un peu des thématiques ciblées. Dans le maxi on parle des enfants de la rue avec la chanson « personne ne vient ». Comme vous le constatez, les enfants sont dans la rue personne ne vient les aider, dans les trottoirs personne n’est là pour les ramener. Quand tu vois un enfant dans la rue, ce n’est pas la rue qui enfante, nous pensons qu’ils sont issus d’une famille. Que l’enfant soit issu de ta famille ou d’une autre famille tu es amené à le ramener. Je parle aussi d’entre aide et de solidarité surtout dans la chanson. Nous sommes tous des humains que tu sois riche ou pauvre chacun voudrait vraiment qu’on lui tende la main pour bâtir ensemble un avenir meilleur pour le hip hop. A travers la chanson « Singa kanè », c’est véritablement pour dire que nous sommes les précurseurs du RAP au Burkina Faso depuis les années 1990. Notre temps n’a pas coïncidé au temps de l’androïde et il y a des artistes qui sont restés dans l’ombre.

Après un long silence vous êtes revenu sur la scène musicale, est ce que vous arrivez à vous intégrer à nouveau ?

On ne dit pas que le Hip hop est en voie de disparition, parce que vous savez que les mêmes producteurs de la nouvelle génération étaient nos fans. Je profite de l’occasion pour saluer Tidiane, quand ils faisaient son concert au palais des sports je crois qu’ils ont fait un panneau Kas Boven et un panneau Smokey. Je pense que j’ai toujours eu ma place et il est difficile d’oublier un emmerdeur comme Kas. Le hip hop, la old school est un style qui est là. C’est une culture qui est là mais la tendance de la nouvelle génération c’est le commerce, c’est la rentabilisation mais la source même c’est le hip hop. Plus besoin d’intégration parce que nous y sommes déjà. La nouvelle génération c’est comme ma famille il n’y a jamais eu de rivalité entre petit frère et grand frère, tout le monde aimerait que son fils le dépasse je suis fier que la nouvelle génération ait porté le flambeau plus haut. Maintenant c’est à nous de réveiller encore la « Old school » qui se voit un peu partout dans le monde.

Concernant la situation nationale, avez-vous un commentaire à faire ?

« Return of Kas » vient dans un contexte où que tu sois à l’intérieur ou à l’extérieur du pays si ta nation est attaquée « you have to return », tu dois revenir pour apporter ta contribution. Je pense que la musique, le micro est une arme. Nous aussi nous sommes en guerre parce que les chansons sont des cris de cœur et notre objectif est de galvaniser nos forces combattantes qui sont au front. Donc la « Old school » est là pour galvaniser nos FDS et VDP.

Propos recueillis par Arianne Carèle Sawadogo, Eléonore Savadogo et Jéssica Ouedraogo (Stagiaires)

la-plume.bf

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