Burkina/Lutte contre la corruption : 6 nouveaux contrôleurs d’État ont prêté serment
Devant le Conseil Constitutionnel ce mardi 26 mars 2024, 6 nouveaux contrôleurs d’Etat ont prêté serment en ces termes : « Je jure et prend Solennellement l’engagement devant le peuple burkinabè de bien et loyalement défendre ces intérêts en tout temps et en tout lieu, d’accomplir ma mission, avec toute l’objectivité qui sied à une personne libre et digne. De ne prendre en compte aucune considération liée à la parenté, à l’amitié ou à la haine et de me conduire en toute circonstance avec honneur, dévouement intégrité et discrétion ». Ces derniers ont été installés au compte de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC).
Les 6 contrôleurs d’Etat que sont Louis Teri, Alidou Ouedraogo, Nabahiri Tibirou, Jean Baptiste Sankara, Jules Traoré et Jean Romaric Ouattara ont juré de défendre loyalement les intérêts du peuple burkinabè. Pour le président du conseil constitutionnel Me Barthélémy Kéré, ce geste va au delà d’une simple formalité car la charge qui incombe à ces acteurs est lourde et noble et les engage désormais à un comportement sans équivoque. « Lourdeur et noblesse caractérisent votre charge de Contrôleurs d’État. Vous êtes garants de la bonne gouvernance, de la transparence et de la légalité des actes de l’administration publique, vous êtes les gardiens des gardiens du Temple et de la régularité financière de leurs opérations. Vous êtes ainsi dans la préservation de l’intérêt général, dans la lutte contre la corruption et les abus de pouvoir », a laissé entendre, Me Barthélémy Kéré. A l’en croire, le serment que ces 6 contrôleurs ont prêté n’est pas seulement l’aboutissement d’un brillant parcours, mais bien plus, il est selon Me Kéré, une étape symbolique particulièrement importante, celle de mettre en œuvre une compétence et une expérience acquises au service de la nation, afin de devenir des fantassins aguerris, pour défendre ses intérêts moraux et financiers.
«Vous avez prêté avec solennité un serment qui va au-delà d’une simple formalité car il vous engage désormais à un comportement sans équivoque au sein de votre institution, mais aussi vis à vis des autres services publics, afin d’exercer vos fonctions en toute indépendance pour l’intérêt général, en excluant toute interférence d’où qu’elle vienne. Ce serment est destiné à fixer vos devoirs dans l’exercice de vos responsabilités, autour des valeurs d’honnêteté, de dignité et de loyauté », ajoute le président du conseil Constitutionnel. De ses dires, la corruption freine la croissance économique, nuit à l’Etat de droit et entraine un gaspillage de ressources.
« Vous entrez en fonction au moment où le pays a besoin de ressources conséquentes pour faire face au terrorisme et son corollaire, la crise humanitaire. La veille sur l’intégrité des ressources, sur leur utilisation rationnelle ainsi que leur recouvrement en cas de prédations diverses, sont tous absolument nécessaires pour l’atteinte de ces objectifs. Vous devez donc y contribuer en veillant à l’utilisation rationnelle de nos ressources dans l’exercice de vos attributions », a exhorté Me Kéré aux nouveaux contrôleurs de l’Etat. Et ces derniers en sont conscients de la lourde responsabilité qui les incombe. « Je mesure la lourde responsabilité. C’est en même temps une mission exaltante. Aujourd’hui c’est de m’atteler à bien accomplir la mission qui nous est confiée », a confié Nabahiri Tibirou l’un des nouveaux contrôleurs.
Salfo Zabré
la-plume.bf