La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) a, au cours d’un sit-in tenu ce vendredi 3 mai 2024 devant l’ambassade des Etats-Unis, adressé un message à la représentation diplomatique américaine portant sur le communiqué conjoint du gouvernement américain et celui du Royaume-Uni sur la situation sécuritaire au Burkina Faso notamment des présumées exactions commises contre des civils.
« Nous voulons que l’ambassadeur porte ce message aux Etats-Unis pour qu’ils comprennent que nous ne sommes pas contents de leurs accusations inutiles sur notre gouvernement. Nous les donnons 3 jours pour qu’ils sortent un autre communiqué pour s’excuser auprès de notre gouvernement, dans le cas contraire ce qui est arrivé à la France va leur arriver », a déclaré Djibril Sawadogo, président de la CNAVC. Pour ce dernier, les accusations que les deux pays ont portées à l’encontre du Burkina Faso ne s’adressent pas au président de la Transition mais plutôt au peuple burkinabè.
A entendre Lassané Sawadogo, membre de la CNAVC, depuis la prise du pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré, le pays n’a toujours pas eu un don venant des Etats-Unis pour accompagner le pays dans la recherche de la paix. Pourtant, ils sont la première puissance du monde. « Nous avons vu des massacres commis par l’Otan et les Etats-Unis dans d’autres pays, mais personne n’a rien dit. Aujourd’hui, nous faisons face à cette insécurité et si les terroristes massacrent nos populations, personne ne parle dans le cas contraire, c’est-à-dire que si nos soldats réussissent à capturer ou à tuer des terroristes, c’est toujours un communiqué de l’Otan ou des Etats-Unis que nos autorités reçoivent en étant accusé de violer la liberté des hommes », a-t-il fait savoir.
M. Sawadogo a souligné que ce n’est pas parce que le pays a une superficie inférieure aux Etats-Unis que le peuple des hommes intègres laissera tous pays bafouer leur dignité. « Si tu es chez moi et que tu es contre moi, le mieux c’est de sortir de chez moi et si tu es chez moi et que tu ne peux pas m’accompagner, il est encore préférable que tu plies tes bagages », a-t-il lâché.
Salfo Zabré
la-plume.bf