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Burkina Faso : Les députés ratifient la charte du Lipatko-Gourma instituant l’AES

L’Assemblée législative de Transition (ALT) a adopté à l’unanimité ce mardi 28 mai 2024 le projet de loi portant autorisation de ratification de la charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel (AES), signée à Bamako le 16 septembre 2023. C’était le mardi 28 mai 2024 à Ouagadougou.

Le Président de l’ALT Dr Ousmane Bougouma a présidé à la plénière

Pour le Pr Abdoulaye Soma, député à l’ALT et rapporteur de la Commission des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité (CAEDS), l’inefficacité des opérations de la force conjointe du G5 Sahel et de l’opération française Barkhane, ont, entre autres, conduit le Burkina Faso et le Mali à diversifier leurs partenaires stratégiques. A ces deux pays s’ajoute le Niger qui, le 16 septembre 2023 à Bamako, ont signé la Charte du Liptako-Gourma instituant ainsi l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Selon Abdoulaye Soma, l’AES a été créée pour répondre à l’expansion des groupes terroristes et à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région du Liptako-Gourma.

Pr Abdoulaye Soma, député à l’ALT

Dans l’objectif de donner plein pouvoir à l’Etat du Burkina Faso de poursuivre ses activités au sein de l’AES, un projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel, signée à Bamako le 16 septembre 2023 a été soumis aux députés de l’ALT pour vote. Fort de 71 votants, le projet de loi a été voté à l’unanimité par les députés de l’ALT. Par ce vote, l’ALT donne ainsi son quitus au gouvernement d’agir en synergie avec les autres Etats parties dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre en charge des affaires étrangères

Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre en charge des affaires étrangères a indiqué qu’après la signature des Etats du Sahel, il revenait à chaque Etat de se mettre en conformité avec les dispositions internes de la Charte en vue de son intégration dans l’ordonnancement juridique. Cette ordonnance, a-t-il précisé, est régie par l’article 149 de la Constitution du Burkina Faso.  Pour le diplomate, en votant, cette loi, les députés ont envoyé un signal fort de l’intérêt qu’ils portent sur la dynamique de l’AES. « C’est aussi un signal envoyé au gouvernement pour un suivi régulier sur ce qui se passe dans le cadre de la reconfiguration de l’espace de l’AES », a-t-il affirmé.

Fatouma LOUE et Adjaratou SERE (Stagiaires)

LA PLUME

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