2e édition du Forum de la Recherche stratégique : La politique étrangère des États d’Afrique au menu des échanges des experts

Le Centre National d’études stratégiques (CNES) a procédé ce jeudi 27 juin 2024 à l’ouverture de la 2^e édition du Forum de la Recherche stratégique sous le thème : « La politique étrangère des États d’Afrique à l’aune des reconfigurations géopolitiques ». La présente édition du Forum est couplée au Grand Prix de la recherche stratégique qui vise à primer annuellement les meilleures productions scientifiques en catégories senior et junior, sur des thématiques stratégiques contextuelles. Elle a également connu la présence effective du Ministre d’Etat, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général de Brigade Kassoum Coulibaly.

Sous le patronage du président du Faso, chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré et la présidence du ministre en  charge des affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré ainsi que la présence effective du ministre d’Etat, ministre en charge  de la Défense nationale, le générale de brigade Kassoum Coulibaly, ce 2^e forum qui est le point de convergence d’éminentes personnalités, des chercheurs et des penseurs du monde de la diplomatie et des relations internationales, mettra le focus sur la politique étrangère des Etats africains face aux reconfigurations géopolitiques dans le monde. Aussi, cette édition se veut multidisciplinaire en abordant la politique étrangère des états africains dans toute sa composante.

Dans son discours d’inauguration, le directeur Général du CNES, le Général de brigade Aimé Barthélémy Simporé a laissé entendre que l’actualité de ces dernières années donne à observer qu’au Sahel, le terrorisme qu’il qualifie d’ailleurs «d’objet géopolitique non clairement identifié », a profondément bouleversé la donne stratégique de l’Afrique, modifié la sociologie et le jeu politique internes des Etats, tout en faisant écho aux rivalités géostratégiques des puissances globales mondiales. Pour lui, ce ressac des nationalismes et de la guerre de haute intensité interroge autant qu’il inquiète, car selon lui, la paix et la sécurité internationales ont rarement atteint un tel niveau de sensibilité à la lisière des grandes tragédies qui ont déchiré l’humanité au siècle dernier.

«Mais s’il est vrai que la guerre n’a certainement point changé de visage, il importe de remarquer qu’elle a intégré de nouveaux acteurs nationaux et transnationaux hybrides déstabilisateurs. C’est la guerre dite de 4^ème génération, celle qui prolonge les dimensions de la conflictualité sur des registres immatériels plus complexes, ceux de la communication et du cyberespace difficiles à maitriser », a confié le DG du CNES. De son avis, ce contexte de bouleversements des relations internationales qui souligne toute la profondeur et la pertinence du thème de ce forum, justifie également et assurément, l’intérêt de cette illustre audience ici présente, composée d’éminentes personnalités du monde de la recherche et de la pratique diplomatique.

A travers la ministre déléguée chargée de la Coopération régionale, Stella Eldine Kabré/Kaboré, le ministre en charge des affaire étrangère, Karamoko Jean Marie Traoré a laissé entendre que le CNES reste et demeure un outil à la disposition du gouvernement qui sert à travers ses études, la boussole dans la prise de décision.  Dans la même veine, il note que le CNES se positionne davantage comme un pôle de recherche face aux multiples défis de notre ère. Avant de déclarer ouvert les travaux du présent forum, il a félicité les différents acteurs pour la pertinence du thème qui est selon lui d’actualité.

Salfo Zabré

LA PLUME