Les OSC œuvrant pour le droit au logement ont animé une conférence de presse ce jeudi 27 juin 2024 a Ouagadougou. L’objectif était d’attirer l’attention de la population sur les dangers imminents auxquels font face les habitants des zones non loties avec l’arrivée de la saison pluvieuse. Hamed Ouédraogo a sensibilisé la population et appelé à l’action collective.
Se référant aux prévisions météorologiques alarmantes qui annoncent des pluies abondantes et intenses, Hamed Ouédraogo coordonnateur des associations qui défendent le droit au logement a insisté sur la nécessité impérieuse de prendre des mesures préventives pour éviter des situations catastrophiques. Il a précisé que l’amoncellement des poubelles sur les trajets de ruissellement des eaux devrait être strictement interdit et condamné, soulignant l’importance vitale de nettoyer les caniveaux.
«Le gouvernement ne peut pas accomplir cette tâche seul», a-t-il déclaré, appelant les habitants à s’investir activement pour maintenir la propreté de leur environnement. Le coordonnateur a également mis en lumière les risques sanitaires et les accidents potentiels dus aux écoulements d’eaux des maisons mal entretenues, exhortant chacun à faire sa part pour éviter ces désagréments. Il a ensuite lancé un appel pressant aux associations défendant le droit au logement, leur demandant de mobiliser leurs efforts pour inciter les autorités compétentes, notamment le ministère de l’Habitat, à régulariser les documents des acquéreurs de parcelles. Une telle régularisation permettrait selon lui, de désengorger les zones non loties en facilitant la construction de logements sur ces parcelles.
Hamed Ouédraogo a également évoqué la grande attente autour des différents enrôlements sur la plateforme ouverte par le ministère. Il a proposé que les autorités rouvrent cette plateforme une dernière fois pour permettre aux retardataires, souvent empêchés par des voyages à l’étranger, des engagements sécuritaires, ou des difficultés financières, de s’inscrire. Pour finir, il a abordé la sensibilité des associations face aux effets de la nouvelle loi sur le logement. Tout en reconnaissant la nécessité de cette législation, il a plaidé pour des mesures alternatives visant à protéger les emplois et les droits acquis des sociétés immobilières, dont de nombreux Burkinabè ont bénéficié.
Bernadine OUEDRAOGO (Stagiaire)
LA PLUME