Le Comité National de Suivi du Pèlerinage à la Mecque (CNSPM) a animé une conférence de presse ce samedi 10 août 2024 à Ouagadougou. L’objectif, dresser le bilan de l’organisation et du déroulement du hadj 2024.
Selon le président du CNSPM, Amadou Sidibé le pèlerinage 2024 s’est bien déroulé dans l’ensemble, avec une amélioration significative des conditions de séjour et d’accomplissement des différents rites du hadj. A l’entendre, le comité de suivi a adopté des dispositifs de détection des bourrages lors de l’inscription sur la plateforme saoudienne pour éviter toute tentative de fraude et pour assurer un traitement équitable de tous les candidats. En ce qui concerne le volet transport, des dispositions ont été prises afin de retenir le meilleur prestataire. « La synergie d’action qui a prévalu depuis la sélection du transporteur aérien, les négociations des termes de contrat, l’inspection technique des aéronefs, l’audit de leur organisme de gestion de la navigabilité et de leur organisme de maintenance et la supervision des différents vols, ont permis d’améliorer significativement le transport des pèlerins en terre sainte et leur retour au pays », a-t-il expliqué. A l’en croire, ce sont au total 34 vols qui ont été assuré dont 17 à l’aller et 17 au retour.
Cependant, la lutte contre les pèlerins clandestins constitue un défi majeur. « Nous avons mené une compagne d’information et de sensibilisation des futurs pèlerins sur le visa autoriser pour le hadj et le risque encouru en cas d’utilisation des visas non autorisés », a-t-il dit. M. Sidibé a également ajouté que le CNSPM, en collaboration avec les autorités saoudiennes, ont supervisé les déplacements et procédés à des contrôles inopinés dans les logements, afin d’anticiper sur les difficultés liées au transport, à l’hygiène, à la restauration ainsi que l’hébergement. Sur le plan sanitaire, Amadou Sidibé a noté une amélioration avec 20 centres sanitaires mis en place pour 22 sites d’hébergement, et la quantité de médicaments a couvert les besoins des pèlerins. « Cependant, on déplore la perte de 11 de nos pèlerins, rappelés à Dieu sur les lieux saints de l’islam », a-t-il déclaré.
Pour lui, le succès de cette édition repose sur plusieurs acquis, dont la création d’un cadre de concertation entre les acteurs du pèlerinage, l’amélioration des conditions de séjour à Mina Arafat et le respect strict du calendrier du hadj 2024, ce qui a valu au Burkina Faso d’être nominé au prix des meilleurs pays organisateur du hadj dénommé « Labitton Award » (prix de l’ambition). En dépit de ces acquis, Amadou Sidibé a confié que des défis restent à relever. Le premier responsable du CNSPM a souligné la forte concentration des pèlerins à Mina, la lutte contre les pèlerins clandestins et l’interdiction de certains produits en Arabie saoudite sans oublier la nécessité d’inclure l’état de santé des candidats dans le processus de sélection pour les prochaines éditions.
Bernadine Ouédraogo (stagiaire)
LA PLUME
