[EDITO] Double manif des «wayiyan» : Il faut arrêter la chienlit et faire place à la lutte véritable
Lors d’une conférence de presse tenue le 19 août dernier, la Coordination nationale des associations de la veille Citoyenne (CNAVC) avait annoncé une marche-meeting le 22 août devant le palais de justice de Ouagadougou en réaction au communiqué de l’intersyndicale des magistrats qui, le 15 août 2024, s’opposait à la réquisition de certains de ses membres dans le cadre de la mobilisation générale pour la reconquête du territoire national.
De ce fait, le jeudi 22 août 2024 les membres de la CNAVC étaient effectivement devant la bâtisse du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou où ils ont exprimé leur indignation face à l’attitude «irresponsable de ces magistrats véreux». Curieusement, le lendemain vendredi 23 août 2024, un autre mouvement était à nouveau dans les rues pour protester pour la même cause. De sources bien introduites, ce dernier groupe a laissé entendre que l’idée de la marche émane de lui mais qu’elle a été usurpée par la CNAVC qui a entamé la marche-meeting plutôt que prévue.
Cela fait désordre tout cela. Qu’est-ce qui a conduit à ce Tohu-bohu ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Sommes-nous tentés de nous poser la question. Sur les réseaux sociaux, on voit des invectives de part et d’autres. Toute chose qui ne fait pas honneur à la veille citoyenne qui doit montrer l’exemple. Il faut mettre fin à cette chienlit et il faut y mettre de l’ordre au sein de la veille citoyenne car seule l’union, l’entente et la mutualisation des forces peuvent accorder du crédit à la veille citoyenne. Les chicayas n’ont pas droit de cité dans ce Burkina nouveau où les «wayiyan» jouent un rôle crucial dans la reconquête de notre territoire. Si ces jeunes regroupés au sein de la veille citoyenne constituent «la boussole» des plus hautes autorités, il est impératif qu’ils se ressaisissent et recadrent leur vision dans la bonne marche de leurs activités pour l’accompagnement de la Transition.
Il est aussi nécessaire pour eux de mettre de côté leurs intérêt mesquins et égoïstes pour une cohésion au sein de la population, mais aussi de ne pas ternir l’image de la bonne marche de la Transition. Pour ce faire, un toilettage s’impose au sein de ces mouvements qui se réclament être des «wayiyan». Le capitaine Ibrahim Traoré étant focalisé sur la reconquête du territoire n’a pas besoin de ces genres de comportements qui frisent le redicule. Il a besoin de sérénité pour mener à bien sa mission de libération totale du pays. Il faut arrêter le capharnaüm et faire place à l’essentiel.
La Rédaction