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Koudougou : Des hommes de medias visitent deux labos à l’Université Norbert Zongo

L’Université Norbert Zongo (UNZ) a présenté à la caravane de presse organisée par la Direction de communication et des relations presse du MESRI le 6 septembre 2024 à Koudougou deux centres de recherche scientifique. Il s’agit du Centre d’expertise pour la récupération des métaux (CERVAM) et le Laboratoire des sciences de la vie et de la terre (LASVT).

Lors de la visite au Centre d’Expertise pour la Récupération et la Valorisation des Métaux (CERVAM), les journalistes ont pu découvrir différentes installations du laboratoire, notamment la salle de préparation et de séchage, ainsi que la salle de recherche et d’analyses physico-chimiques. Une occasion pour le directeur de l’École Doctorale des Sciences et Technologies à l’UNZ, Dr Moussa Bougouma, de présenter les principales thématiques de recherche du laboratoire et les résultats obtenus à ce jour.

Les journalistes dans la salle de préparation et de séchage

Il a expliqué que le CERVAM travaille sur trois thématiques prioritaires, toutes alignées avec les objectifs de développement durable du pays. Premièrement, il a évoqué la recherche sur l’exploitation de l’or, qui vise à trouver des alternatives écologiques au cyanure et au mercure, actuellement utilisés dans le processus de récupération de l’or. « Nous avons des solvants encore nouveaux que nous utilisons dans le cadre de nos travaux, qui peuvent être des alternatives pour la récupération de l’or et de l’argent », a-t-il précisé. Ensuite, il a abordé le sujet des déchets électroniques, soulignant leur impact environnemental significatif. « Les études ont démontré que si vous avez des décharges, 80% de la toxicité vient des déchets électroniques », a souligné Dr Bougouma.

Dr Moussa Bougouma, Directeur de l’École Doctorale des Sciences et Technologies à l’UNZ

Pour lui, le laboratoire se concentre sur la gestion de ces déchets, avec un intérêt particulier pour la récupération de métaux précieux tels que l’or et l’argent. Enfin, le troisième axe de recherche majeur concerne la filière photovoltaïque. Le directeur de l’École Doctorale des Sciences et Technologies à l’UNZ a indiqué que le laboratoire travaille sur la gestion des déchets de cette filière et la recherche de matériaux alternatifs pour améliorer l’efficacité des dispositifs de conversion d’énergie. Sur les principaux métaux récupérés au laboratoire, « nous avons fini avec l’étude fondamentale dans la récupération de l’or, de l’argent, et du palladium, qui se trouvent dans les composants électroniques », a-t-il affirmé. Il a également cité le nickel et le cobalt, présents dans les batteries, comme objets de leurs recherches actuelles.

Les différentes phases de traitement des déchets électroniques

Il a ajouté que les composants électroniques contiennent jusqu’à 80% plus de métaux précieux que le minerai brut, ce qui justifie l’intérêt croissant pour le recyclage des déchets électroniques. Concernant les preuves de l’efficacité de leurs recherches, celui-ci a fait savoir que les résultats obtenus ont été validés par des experts internationaux et qu’un brevet est en cours de protection. Il a également mentionné la nécessité d’un accompagnement financier pour passer à la phase pilote, permettant de tester les méthodes développées à plus grande échelle. Il a exprimé l’espoir que ces recherches puissent continuer à bénéficier d’un soutien accru pour aller au-delà des études fondamentales et développer des solutions pratiques et durables pour la gestion des ressources et des déchets, contribuant ainsi au développement durable du pays.

La caravane de presse dans le LASVT

Au niveau du Laboratoire de sciences de la vie et de la terre (LASVT), il est composé de cinq équipes spécialisées dans divers domaines tels que la phytopathologie, la physiologie animale, l’écologie, la biochimie, et la chimie environnementale. A entendre, Dr Albert Soudré, responsable du LASVT, ce laboratoire se concentre particulièrement sur l’étude de la génétique animale, notamment à travers la caractérisation des espèces animales et la recherche des gènes d’intérêt, tels que ceux liés à la trypanotolérance.

Dr Albert Soudré, responsable du LASVT

De ses dires, la trypanosomiase, une maladie parasitaire transmise par la mouche tsé-tsé, et représente une menace sérieuse pour les animaux, causant des avortements, une mortalité élevée et des pertes économiques. Au Burkina Faso, « certaines races bovines, caprines et ovines sont naturellement résistantes à cette maladie », dit-il. C’est dans cette vision des choses que l’équipe du Dr Soudré cherche à identifier les gènes responsables de cette résistance pour améliorer la tolérance des animaux à cette maladie.

La salle des travaux pratiques du LASVT

Le laboratoire travaille également à préserver les races locales, telles que la race lobby. De son point de vue, ces races sont menacées par des pratiques de croisement visant à améliorer la productivité, mais qui pourraient conduire à la disparition de ces espèces indigènes. BLe premier responsable du LASVT met en garde contre ces pratiques, insistant sur l’importance de conserver le patrimoine génétique local, crucial pour la résilience des élevages face à de futures menaces.

Salfo Zabré

LA PLUME

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