Burkina : Les députés approuvent un projet de plus de 48 milliards FCFA pour l’identification unique électronique de la personne physique
Sous la présidence de Dr Ousmane Bougouma, par ailleurs Président de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), la représentation nationale a tenu ce vendredi 11 octobre 2024 à Ouagadougou, une séance plénière, consacrée à l’examen et l’adoption du projet de loi portant identification unique électronique de la personne physique. Ledit projet, vise à fournir à chaque citoyen Burkinabè, ainsi qu’aux étrangers résidants dans le pays, un identifiant personnel, sécurisé et fiable.
Pour le ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané, ce projet de loi propose la création d’un identifiant numérique qui servira de base à toutes les autres formes d’identification, telles que la Carte Nationale d’Identité Burkinabè (CNIB), le passeport, ou encore le permis de conduire. Elle a souligné l’importance de cette réforme pour le pays. « C’est une étape majeure dans le processus de mise en œuvre du système d’identification unique électronique. Le gouvernement s’est engagé à doter notre pays d’un système fiable, sécurisé et gratuit, accessible à tous, qui servira de socle pour les différents systèmes d’identification existants », a expliqué Mme. Zerbo.
Au-delà de la modernisation des services publics, poursuit t-elle, l’un des principaux objectifs de cette réforme est de garantir l’inclusion sociale des populations les plus vulnérables. Selon la représentante du gouvernement, ce système d’identification qui sera gratuit, permettra à ces personnes d’accéder plus facilement aux services sociaux de base, tels que la santé, l’éducation et l’aide sociale. A l’en croire, l’identifiant unique sera attribué à chaque citoyen Burkinabè, résidant au pays ou à l’extérieur, ainsi qu’aux étrangers vivant dans le pays. « Cet identifiant est un numéro aléatoire qui permet d’identifier de manière unique chaque personne, grâce à des données biométriques telles que les empreintes digitales et l’iris, ainsi que des données biographiques de base comme le nom, le prénom, la date de naissance et le sexe », a précisé le ministre Zerbo.
L’une des grandes forces de ce projet de son avis, réside dans sa capacité à fournir des données fiables et précises sur la population burkinabè. A l’entendre, ces informations permettront au gouvernement de mieux planifier et de projeter des projets de développement adaptés aux besoins réels des citoyens. « Les données collectées à travers ce système seront essentielles pour élaborer des politiques publiques plus efficaces et améliorer la gouvernance du pays », a ajouté Aminata Zerbo/Sabané. Le gouvernement a également prévu des mesures strictes pour assurer la sécurité de ces données sensibles, afin de protéger la vie privée des citoyens.
Notons que la réalisation de ce projet, nécessite un investissement important. D’un coût total de plus de 48 milliards de francs CFA, il est financé par un don de plus de 15 milliards FCFA, un prêt de plus de 30 milliards et une contribution nationale de plus de 2 milliards FCFA. Le lancement officiel du système est prévu en 2025.
Bernadine Ouédraogo
LA PLUME