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«Désormais, les nouveaux ouvrages seront conçus pour être plus résilients et durables» 

La séance plénière de ce mardi 22 octobre 2024 à Ouagadougou, présidée par le Président de l’Assemblée Législative de Transition(PALT) Ousmane Bougouma, a été marquée par une question orale de l’honorable Aly Badra Ouédraogo. Le député a interpellé le Gouvernement sur sa politique face aux dégâts récurrents que subissent les infrastructures routières et ferroviaires en raison des fortes précipitations observées ces dernières années. En réponse, le Ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, a apporté des précisions détaillées sur les mesures en cours et à venir.

Le Ministre des Infrastructures Adama Luc Sorgho, a d’abord tenu à rappeler que les normes utilisées pour la construction des infrastructures routières au Burkina Faso sont les mêmes que dans de nombreux autres pays. « Le Burkina Faso ne dispose pas de normes spécifiques à lui seul. Il s’agit de normes internationales utilisées par tous les pays et ajustées en fonction des contextes nationaux », a-t-il expliqué. En outre dit-t-il, dans le cadre de la réalisation des infrastructures routières, des études techniques rigoureuses sont menées, notamment des études hydrologiques et hydrauliques. « Ces études tiennent compte de plusieurs paramètres, tels que les caractéristiques des bassins versants, les données météorologiques pour inclure les pluies décennales, le réseau hydrographique et la géologie des sols », a détaillé Adama Luc Sorgho.

Adama Luc Sorgho, Ministre des Infrastructures

Il a également précisé que les données pluviométriques sont recueillies auprès des services météorologiques du Burkina Faso. « Ces données, parfois issues de relevés couvrant plus de 50 ans, permettent de calculer la quantité d’eau sur la base des caractéristiques du bassin versant. Ensuite, les sections des ouvrages sont dimensionnées en fonction de la période de retour des plus grandes précipitations, qui peut varier de 10 à 100 ans, selon l’importance de l’ouvrage », a indiqué le Ministre. A l’en croire, c’est avec l’augmentation des précipitations causée par le changement climatique, que les infrastructures de transport ont subi d’importants dommages. Selon lui, ces dégâts se traduisent par des coûts d’entretien et de réparation de plus en plus élevés, des perturbations dans la circulation des personnes et des biens, ainsi qu’une baisse de la productivité économique.

Ousmane Bougouma, PALT

Le Ministre Sorgho a également fait remarquer que plusieurs ouvrages traversent des talwegs et des bas-fonds. « Avec le temps, ces retenues d’eau sont ensablées par les alluvions, modifiant ainsi la côte topographique prise en référence pour leur dimensionnement », a-t-il déclaré. Ce phénomène de son avis, aggravé par certaines pratiques humaines, provoque un engorgement des infrastructures, rendant difficile l’évacuation des eaux de pluie. Pour répondre à ces défis, le gouvernement a entrepris plusieurs actions majeures. « Nous procédons à la réhabilitation des ouvrages défectueux, tout en prenant en compte les réalités actuelles des zones d’implantation. Désormais, les nouveaux ouvrages seront conçus pour être plus résilients et durables », a souligné le Ministre des Infrastructures. Il a également ajouté que  la prise en compte des fortes pluviométries dans le dimensionnement des ouvrages hydrauliques est devenue une priorité pour prévenir de futurs dommages .

Les députés

Par ailleurs poursuit t-il, des mesures ont été prises pour corriger les insuffisances constatées dans l’entretien des infrastructures. «Il s’agit notamment de la programmation régulière des actions d’entretien, du renforcement des capacités des acteurs concernés, de la création d’une direction générale dédiée à l’entretien du réseau routier et de la mise en place d’une brigade d’intervention pour les travaux d’urgence», a-t-il laissé entendre.  Le gouvernement, à travers les ministères concernés, poursuit ses efforts pour renforcer les infrastructures de drainage et d’assainissement des eaux pluviales, tout en assurant un entretien efficace des ouvrages existants dans les différentes villes du pays.

Bernadine Ouédraogo

LA PLUME

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