Le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale a animé une conférence de presse ce mardi 19 octobre 2024 à Ouagadougou sur l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) au Burkina Faso.
Le ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, Bassolma Bazié, a expliqué que l’assurance maladie universelle est un dispositif visant à protéger les individus des contraintes financières liées aux soins médicaux en cas de maladie ou de maternité. « Le RAMU a un caractère obligatoire et profite aux populations sans distinction de race, de nationalité, de sexe, d’origine et d’antécédents pathologique» a-t-il déclaré. De ses dires, il couvre le risque maladie sur la base d’un panier de soins défini par le gouvernement. Le ministre a laissé entendre que la gestion du RAMU, au profit des personnes civiles et de leurs familles, est assurée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie Universelle (CNAMU).
Toujours dans ses propos, il a souligné que le décret portant définition du panier de soins du RAMU prévoit des prestations éligibles, des prestations soumises à un accord préalable et des exclusions. A l’en croire, les prestations éligibles incluent les actes de médecine générale, de spécialités médicales et chirurgicales, ainsi que les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales, et les examens de biologie médicale. « Les assurés doivent payer un ticket modérateur de 30 % pour bénéficier des prestations du RAMU », a précisé le ministre en charge de la fonction publique. Bassolma Bazié a également mentionné qu’une catégorisation des cotisants a été établie pour le RAMU notamment les travailleurs du secteur public, les travailleurs salariés régis par le Code du Travail, les travailleurs indépendants du secteur formel et de l’économie informelle, les bénéficiaires de pensions ou rentes et les personnes indigentes.
« Concernant les cotisations, le taux mensuel pour les agents publics et les salariés est de 5 % du salaire brut, réparti à raison de 2,5 % à la charge de l’employeur (public ou privé) et de 2,5 % à la charge de l’agent », dit-t-il. Pour les travailleurs indépendants du secteur formel poursuit-t-il, la cotisation est fixée à 15 000 FCFA par mois. « Quant aux travailleurs de l’économie informelle, elle est de 4 000 FCFA mensuels. Pour les personnes indigentes, l’État prend en charge la cotisation à hauteur de 4 000 FCFA par mois. Pour les bénéficiaires de pensions ou rentes, le taux de cotisation mensuel est de 2 % de la pension ou de la rente. Le paiement de la cotisation par l’assuré ou pour son compte lui permet de bénéficier d’une couverture sanitaire pour lui et ses ayants droit », a-t-il ajouté.
De son avis, l’opérationnalisation effective du RAMU requiert de relever plusieurs défis, notamment la mobilisation sociale, le financement nécessaire pour la logistique, les modules informatiques, et le renforcement des infrastructures sanitaires pour garantir la qualité des soins. Il a indiqué que le RAMU ambitionne de couvrir l’ensemble de la population de façon progressive. En rappel certaines pathologies ne sont pas couvertes par le RAMU, comme la chirurgie esthétique et la chirurgie plastique.
Adjaratou Séré (stagiaire)
LA PLUME