Burkina Faso : Un avant-projet de loi pour garantir un repas quotidien à chaque écolier
Le Secrétaire Général de la Primature Abdou Salam Gampéné, a présidé ce mercredi 30 octobre 2024 à Ouagadougou, l’atelier national de validation de l’avant-projet de loi sur l’alimentation et la nutrition scolaires. Ledit atelier vise à garantir un repas quotidien équilibré pour tout enfant burkinabè en âge scolaire.
Dans son discours, le Secrétaire Général de la Primature Abdou Salam Gampéné, a déclaré que le Burkina Faso continue de faire face à des défis nutritionnels majeurs, malgré des progrès notables. D’après les enquêtes annuelles, « la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans est passée de 35,1 % en 2009 à 25,4 % en 2019. Toutefois, près de 2,7 millions de Burkinabè demeurent en insécurité alimentaire, selon la Mission d’Appui à la Résilience et à l’Aide Humanitaire (MARAH) », a-t-il expliqué.
Chaque année, poursuit-il, l’État et ses partenaires investissent plus de 20 milliards de francs CFA dans les cantines scolaires. Cependant, ces ressources demeurent insuffisantes. « Les écoles ne disposent souvent de vivres que pour deux mois sur les neuf que compte l’année scolaire », a précisé le SG, pointant du doigt le manque de moyens pour assurer une couverture complète. Pour répondre à ces enjeux, le gouvernement burkinabè a mis en place l’Initiative Présidentielle visant à offrir un repas quotidien à chaque enfant.
« L’avant-projet de loi en cours de validation prévoit d’encadrer de manière plus stricte l’alimentation scolaire, garantissant la coordination et la pérennité des ressources », a-t-il souligné. À l’en croire, grâce au soutien technique et financier de partenaires tels que la FAO et le Catholic Relief Services (CRS), ce projet vise également à connecter les producteurs locaux aux cantines scolaires, renforçant ainsi les revenus des ménages ruraux.
Selon Alice Sidibé, Secrétaire Permanente de l’Initiative Présidentielle, le domaine de l’alimentation et de la nutrition scolaire est « très sensible » et représente un pilier pour l’avenir des enfants et le développement durable à travers les ressources humaines. « Nous organisons cet atelier afin de responsabiliser chacun et de prioriser les besoins du pays, tout en renforçant la gestion du secteur de l’alimentation et de la nutrition scolaire dans notre pays », dit-elle. Alice Sidibé a indiqué que ce texte en cours de validation marque donc une étape cruciale vers la mise en œuvre d’une politique solide et pérenne en matière d’alimentation scolaire au Burkina Faso.
« Si cet avant-projet de loi est adopté, il pourrait être un vecteur essentiel pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle des écoliers. Il apporterait aussi un soutien aux producteurs locaux, en favorisant la mise en place d’un réseau durable et inclusif qui bénéficierait à l’ensemble des communautés, en particulier les ménages ruraux » a telle laissé entendre. Elle a donc exhorté l’ensemble des participants à s’impliquer activement pour transformer cet avant-projet en un véritable levier de développement durable.
Bernadine Ouédraogo
LA PLUME