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Manifestations post-électorales au Comores : Vite il faut sauver la démocratie et le peuple comorien !

Des manifestations post-électorales ont éclaté dans la capitale des Comores après proclamation de la victoire du président sortant Azali Assoumnani. Plusieurs incidents ont été signalés le mardi 16 Janvier 2024 et jours suivants sur les îles comoriennes d’Anjouan, fief de l’opposition, et Mohéli, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle dans l’archipel de l’océan Indien, qui oppose le président sortant Azali Assoumani, donné favori, à cinq autres candidats.

Vote retardé, matériel électoral manquant dans des zones traditionnellement critiques du chef de l’État qui tient le pays d’une main de fer, assesseurs empêchés d’observer le scrutin, l’opposition a dénoncé dès dimanche dernier de nombreuses irrégularités.

Dans la capitale de Moroni et ses banlieues proches, une vague de violences post-électorales a éclaté. De nombreux jeunes sillonnent la ville, érigeant des barricades, brûlant des pneus, des barils et bloquant des routes. Un incident majeur a été rapporté dans la journée du jeudi 18 Janvier 2024. Il s’agit d’un dépôt de la société d’État Onicor, spécialisée dans l’importation du riz, pillé par des manifestants.

Visiblement remontés, la population ne conçoit pas cette victoire « frauduleuse» du président sortant. En effet, les rues de Moroni sont le théâtre de heurts violents entre les forces de l’ordre et des milliers de manifestants en colère. Cette élection du président, dont on devrait annoncer le résultat cette semaine, et des gouverneurs des trois îles de l’archipel de 870.000 habitants (Grande-Comores, Anjouan et Mohéli), est entachée de « fraude électorale » mais aussi de « bourrages d’urnes », ont-ils protesté les manifestants.

La tension est palpable dans les rues, en particulier dans les quartiers nord vers le quartier de la Coulée. Sur place, la situation est chaotique. Le commissariat central de la police nationale a été attaqué par les manifestants, entraînant la fuite de plusieurs policiers. Trois d’entre eux ont été blessés, dont un grièvement, lors de ces affrontements.

Selon plusieurs médias, des manifestants ont été également grièvement blessés et certains même ont succombé à leurs blessures. Où est donc cette Union Africaine (UA) qui s’érige en donneur de leçon ? En quoi cette présidence Comorienne de l’UA est-elle une fierté ? Le moins que l’on puisse dire c’est que la démocratie revienne au plus vite dans ce pays. À défaut, que le peuple comorien qui a tant souffert prenne ses responsabilités.

La Rédaction

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