Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Keylèm de Tambela a reçu le ministre en charge de la défense, hier lundi 18 mars 2024 Kassoum Coulibaly dans le cadre de la série d’évaluation des membres du gouvernement pour le compte de l’année 2023. De ce qui ressort de cet entretien, 73% des objectifs affectés au ministère en charge de la défense ont été réalisés.
Pour le ministre Kassoum Coulibaly, le taux d’exécution réalisé par son ministère est d’environ 73% en 2023. Mais, il a tenu à préciser que le taux d’exécution prend un certain nombre de paramètres en compte. « Si on vous note trimestriellement ça peut aller mais en fin d’année, on peut ressentir un manque parce que c’est comme si vous n’avez pas d’efforts alors que ce n’est pas le cas parce que les paramètres ne prennent pas en compte la durée de la formation », a-t-il expliqué. Aussi pour les problèmes d’infrastructures, le ministre en charge de la défense a laissé entendre que même si certains chantiers continuent, plusieurs ont été mis en retrait afin de mener des activités opérationnelles et de cohésion sur le terrain.
Concernant les effectifs de l’armée, il a indiqué que l’année 2023 a été l’une des années où le plus grand nombre de recrutement a été fait. « Nous sommes partis d’une progression de 200 à près de 500 à 800% », a-t-il mentionné. Malgré cet effectif, il a laissé entendre qu’il y a toujours des demandes pour former d’autres personnes. Il a pour cela reconnu qu’en terme de formation, il y a encore des challenges à relever. Toutefois, il a rassuré que le ministère en charge de la défense verra comment améliorer les choses et procéder à de meilleures cotations pour la prise en charge de ces formations.
L’autre aspect dont il a fait mention a été les différentes informations relayées dans les presses en ce qui concerne les résultats des enquêtes de l’ASCE-LC et de la Cour des comptes au niveau du ministère en charge de la défense. Pour lui, les enquêtes doivent aller au-delà de certaines informations reçues car « l’armement ce ne sont pas des cacahuètes qu’on vend partout au bord des routes ». « Si vous arrivez à démontrer que des manipulations, des choix faits sur des bases d’amitiés, il n’y a pas de souci. Mais quand directement on fait une communication sur des marchés qu’on a donné à une tierce personne, ça fait quand même un peu de légèreté et on demande à ce que les gens tiennent compte de cela », a-t-il suggéré.
Abdoul Kader Ouédraogo
la-plume.bf