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Burkina/Violences basées sur le genre: Des journalistes appelés à jouer leur contribution

La Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso en collaboration avec le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et l’environnement (REMAPSEN) a organisé un atelier sur les violences basées sur le genre ce jeudi 21 mars 2024 à Ouagadougou. Des journalistes ont été outillés sur la question afin d’être des relais auprès de la population.

Les violences basées sur le genre préoccupent à plus d’un titre tous les acteurs engagés contre ces violences. C’est pourquoi la communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso en collaboration avec le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et l’environnement (REMAPSEN) veut en faire son cheval de bataille pour stopper ce mal qui est une réalité au Burkina. Pour ce faire, elle a décidé d’organiser un atelier pour outiller des journalistes sur ce fléau qui tue à petit feu. A cet effet, les participants ont été outillés sur les différents types de violences basées sur le genre. Il s’agit des violences physiques, violences morales, psychologiques, émotionnelles, des violences liées à des pratiques coutumières et religieuses, les violences économiques , les violences patrimoniales.

Mariam Nonguierma, présidente de la communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso

La formatrice Habibou Kabré juriste et consultante en genre et droits humains a confié que les chiffres des violences basées sur le genre sont une réalité au Burkina et les femmes sont en haut de l’échelle . A l’en croire, les violences basées sur le genre « c’est une négation des droits humains ». Mais elle a indiqué que des prises en charge sont prévues dans les violences basées sur le genre. Habibou Kabré a souligné que les prises en charge sont de plusieurs ordres. Il s’agit de la prise en charge psycho-sociale, la prise en charge psychologique , la prise en charge sanitaire. Abibou Kabré n’a pas manqué d’évoquer les difficultés liées aux violences basées sur le genre. Elle a souligné qu’il y a le silence, la honte, la culpabilité, la peur de la stigmatisation et des représailles, l’ignorance des voies de recours pour la prise en charge, la crise sécuritaire.

Habibou Kabré juriste et consultante en genre et droits humains

Pour en finir avec ce fléau, la formatrice a proposé qu’il est fondamental de développer et de maintenir une synergie d’actions entre tous les intervenants de la prise en charge des cas de violences basées sur le genre et maintenir une bonne communication. Mariam Nonguierma, présidente de la communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso a soutenu que la thématique de cet atelier est tombé à point nommé car les violences basées sur le genre est grandissant surtout avec la crise sécuritaire. C’est pourquoi elle souhaite que les médias notamment le REMAPSEN soit leur relais auprès de la population. Elle est convaincue que si les journalistes sont leur porte-voix, « le message sera pris au sérieux ». Elle dit espérer que le message aura l’effet escompté afin de réduire un tant soit peu le phénomène qui va grandissant.

Djamal Ouédraogo

la-plume.bf

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