7e congrès ordinaire de la FO/UNS : Relecture des textes et renouvellement des instances au menu
La centrale syndicale Force Ouvrière/Union Nationale des Syndicats (FO/UNS) tient son 7e congrès ordinaire ; les 27 et 28 septembre 2024 à Ouagadougou, sur le thème : « Rôles des syndicats dans la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso : défis et perspectives ». A l’issue des 48 heures de travaux, il est attendu entre autres la relecture des textes et le renouvellement du bureau du syndicat.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale par la voix de son directeur de cabinet Mohamed Savadogo, a félicité la FO/UNS pour l’organisation de ce congrès, qu’il considère comme une preuve de la vitalité de l’organisation syndicale. « Le congrès est une tribune essentielle qui permet à une organisation syndicale de démontrer son dynamisme », a-t-il laissé entendre. Il a également salué le choix du thème retenu : « Rôles des syndicats dans la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso : défis et perspectives » qu’il juge pertinent et d’actualité, affirmant que cela montre la maturité de la centrale syndicale. En tant que Burkinabè, poursuit-il, « il est primordial de prendre en compte la question de l’insécurité dans notre quotidien ».
Pour M. Savadogo, la lutte contre le terrorisme ne concerne pas uniquement le gouvernement, mais l’ensemble de la population. C’est pourquoi, il a saisi cette occasion pour lancer un appel à toutes les couches de la société à redoubler de vigilance. Avant de clore son propos, le représentant du ministre d’Etat a rappelé à l’endroit des militants de la FO-UNS, que plusieurs demandes datant de plus de vingt ans ont été satisfaites en peu de temps sous la présidence d’Ibrahim Traoré, notamment en matière de revendications syndicales.
Pour sa part, le secrétaire général national de la Force Ouvrière/Union Nationale de Syndicats, Inoussa Nana, a déclaré que malgré le contexte sécuritaire difficile, la mobilisation au sein de la centrale syndicale a atteint un niveau acceptable. Toutefois, il a déploré le manque de dialogue entre le gouvernement et les organisations syndicales. En effet, bien qu’il y ait eu quelques rencontres avec les autorités, cela reste insuffisant à ses yeux. « Les syndicats sont des partenaires sociaux, et nous estimons qu’ils doivent être consultés sur les questions d’intérêt national, afin de participer à l’amélioration des conditions de vie de la population », a-t-il plaidé tout en appelant à une meilleure concertation.
De ses dires, cela fait près de neuf ans que les travailleurs et la population souffrent et paient un lourd tribut dans cette guerre asymétrique qui leur a été imposée. Le secrétaire général sortant de la FO-UNS a expliqué que le congrès est un organe statutaire de leur organisation et qu’il est impératif de le tenir à la fin du mandat, après le conseil syndical qui a eu lieu à mi-parcours. Le thème de ce congrès a été choisi afin de permettre une réflexion approfondie sur la question de l’insécurité.
« Compte tenu de la situation actuelle, les organisations syndicales doivent redéfinir leurs modes d’action. C’est pourquoi ce thème a été retenu pour que nous puissions l’analyser en profondeur et donner des orientations utiles à notre centrale, et peut-être à d’autres syndicats », a-t-il précisé. Durant ces 48 heures de travaux, les participants discuteront du thème central, procèderont au renouvellement des instances de l’organisation et examineront en profondeur les textes qui régissent leur structure, afin de décider s’il est nécessaire de les réviser.
Adjaratou Séré (stagiaire)
LA PLUME