Burkina Faso : La rentrée judiciaire 2024-2025 axée sur le contrôle juridictionnel de l’activité administrative
La rentrée judiciaire de l’année 2024-2025 s’est déroulée ce mardi 1er octobre 2024 à Ouagadougou, marquée par la présence du Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de Transition, représentant le Capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso. Cette nouvelle année judiciaire s’articule autour du thème : « Le contrôle juridictionnel de l’activité administrative».
Les acteurs du secteur judiciaire ont profité de cet événement pour aborder le rôle de la justice dans la promotion de la bonne gouvernance au sein de l’administration publique. Me Batibié Benao, bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina Faso, a saisi cette occasion pour faire un bilan sur le fonctionnement actuel du contrôle juridictionnel des actions administratives dans le pays. A l’entendre, l’objectif est d’accompagner les juridictions et les pouvoirs publics dans la construction d’un État solide.
Me Benao a également souligné la nécessité de réformer l’institution judiciaire pour rendre les processus plus efficaces. En particulier, il a plaidé pour une accélération du traitement des dossiers, en évoquant les obstacles qui ralentissent les procédures judiciaires. « Il est temps de réfléchir sérieusement à la portée des principes du droit administratif que nous avons adopté en nous inspirant de la France. Nous devons envisager des réformes pour rendre la justice administrative plus fluide et rapide », a-t-il a fait savoir
Élisabeth Bado/Somé, présidente de la Chambre des contentieux de la 1re Chambre, et assurant l’intérim du premier président du Conseil d’État, a précisé l’importance de cette rentrée. Selon elle, il est essentiel que les acteurs judiciaires comprennent mieux la notion de l’action administrative et les conflits qui peuvent émerger de celle-ci. La présidente de la Chambre des contentieux de la 1re Chambre a précisé que l’année écoulée a été prolifique pour les juridictions administratives du Pays.
Elle a invité tous les acteurs du secteur judiciaire à œuvre pour la préservation de la confiance entre la justice et les justiciables. « Si nous sommes pleinement conscients de notre rôle, nous serons en mesure de mieux protéger nos populations », a-t-elle affirmé. Cette rentrée judiciaire marque ainsi le début d’une réflexion approfondie sur les réformes à mener afin d’optimiser l’efficacité du système judiciaire administratif au Burkina Faso.
Salfo Zabré
LA PLUME