Burkina Faso : L’ASCE-LC et la BOAD mutualisent leur force pour lutter contre la corruption
Le Contrôleur Général d’État Adjoint chargé de l’intérim du Contrôleur Général d’État de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC), Urbain Millogo, et le Vice-Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Braima Luis SOARES CASSAMA, ont procédé ce mercredi 9 octobre 2024 à Ouagadougou à la signature d’un protocole d’accord de coopération.
Cet accord constitue une étape décisive dans la mutualisation des ressources, des moyens et des compétences indispensables au renforcement de la lutte contre la corruption, tant au Burkina Faso que dans l’ensemble de l’espace UEMOA. Pour Urbain Millogo, cet engagement symbolise une alliance stratégique visant à renforcer les capacités dans la lutte contre ce fléau qui gangrène les sociétés et freine le développement. Il a précisé que « cet accord marque une étape décisive dans la mutualisation des ressources et des moyens nécessaires pour lutter efficacement contre ce fléau au Burkina Faso ».
Il a ajouté que la corruption demeure l’un des obstacles les plus pernicieux à la bonne gouvernance, au développement durable et à la justice sociale, avec des effets néfastes qui érodent la confiance des citoyens en l’État. A l’entendre, l’impact négatif de la corruption dans les secteurs public et privé compromet non seulement la croissance économique, mais aussi les perspectives de développement équitable et inclusif pour la population. Face à cette menace, le Contrôleur Général d’État Adjoint chargé de l’intérim du Contrôleur Général d’État de l’ASCE-LC a souligné l’impératif d’unir les forces pour y faire face de manière proactive, transparente et efficace.
« Le protocole d’accord que nous signons aujourd’hui pose les jalons d’une collaboration renforcée entre nos deux institutions. Cette coopération permettra de mobiliser les compétences, les ressources et l’expertise nécessaires pour prévenir, détecter et sanctionner les actes de corruption », a-t-il affirmé. Ce protocole vise à renforcer la coopération institutionnelle, à promouvoir la transparence dans la gestion des ressources, et à sensibiliser et former les équipes ainsi que toutes les parties prenantes aux mécanismes de contrôle de la bonne gestion des projets financés par la BOAD. Pour sa part, le Vice-Président de la BOAD, Braima Luis SOARES CASSAMA, a souligné que la lutte contre la corruption ne peut être menée de manière isolée, mais nécessite des efforts collectifs. Il a défini la corruption comme un acte d’influence illicite sur les décisions, nuisant ainsi aux économies et entravant le développement.
Il a réaffirmé l’engagement de la BOAD, depuis sa création en 1973, à lutter contre la corruption en appliquant une politique de tolérance zéro vis-à-vis des pratiques frauduleuses et répréhensibles. La BOAD dispose également d’un système de prévention et de protection des lanceurs d’alerte. La signature de cet accord témoigne de la volonté des deux institutions de collaborer étroitement pour combattre la corruption au Burkina Faso et dans toute la sous-région Ouest-Africaine. En unissant leurs forces, elles entendent limiter les possibilités pour les acteurs corrompus de prospérer.
Enfin, Braima Luis SOARES CASSAMA a exprimé son souhait de voir cet accord renforcer la lutte contre la corruption et que les ressources recouvrées servent à bâtir une société plus équitable et prospère. Il a également appelé à une mobilisation collective, incluant les institutions, les médias, la société civile et chaque citoyen pour faire barrage à ce fléau. Il convient de noter que les dispositions de l’accord définissent un cadre de coopération dédié à la prévention, la détection et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, en conformité avec les conventions sous-régionales et internationales ainsi que la législation en vigueur.
Salfo Zabré
LA PLUME