Sous la présidence du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Mobilité, Émile Zerbo, le Comité National de Suivi du Pèlerinage à la Mecque (CNSPM) a tenu une conférence de presse ce jeudi 24 octobre 2025 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était d’annoncer le lancement officiel du Hadj 2025.
Le Commissaire divisionnaire de police Bertrand Toé, Directeur de cabinet du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Mobilité et représentant du Ministre a déclaré que, malgré le contexte difficile marqué par les défis sécuritaires et le manque de ressources financières, le pèlerinage de 2024 s’est déroulé de manière satisfaisante. Parmi les succès enregistrés, il a souligné le respect des programmes de vols « aller » et « retour », la gestion efficace des transports internes sur les lieux saints de l’Islam, ainsi que la bonne coordination des activités avec les autorités saoudiennes.
« Cela a permis de mieux contrôler le phénomène des pèlerinages clandestins. Pour renforcer ces acquis et mieux organiser le Hadj 2025, le Comité de Suivi a évalué les prestations de toutes les agences de voyages et de tourisme impliquées dans l’organisation du Hadj 2024 », a-t-il précisé. Le Commissaire divisionnaire de police a ajouté que des défis subsistent, notamment en ce qui concerne la gestion de l’étape de Mina. « Pour réussir cette étape en 2025, le CNSPM travaille déjà avec les agences de voyage et les acteurs saoudiens pour un meilleur choix des prestataires de services », a-t-il poursuivi.
Concernant le quota de pèlerins pour cette année, il reste inchangé par rapport à celui de 2024, soit 8 143 pèlerins. Toutefois, il a annoncé que des négociations sont en cours avec les autorités saoudiennes pour obtenir un quota supplémentaire. Le représentant du ministre a également indiqué que le coût provisoire du Hadj 2025 sera maintenu à 3 226 500 FCFA, afin de permettre aux agences agréées et aux futurs pèlerins de procéder aux formalités et de se conformer aux exigences dans les délais. A l’entendre, une fois les coûts définitifs des différentes prestations stabilisés, ils seront communiqués aux pèlerins et aux acteurs concernés par les canaux appropriés.
M. Toé a félicité les agences de voyages et de tourisme agréées, tout en les exhortant à éviter toute complicité dans les pèlerinages clandestins et à respecter les mesures prises pour encadrer le Hadj. « Je lance un appel solennel à tous les acteurs du pèlerinage à privilégier l’intérêt des pèlerins et à œuvrer pour améliorer l’image de notre pays », a-t-il insisté. De son côté, Issa Dianda, porte-parole des agences de voyages agréées, a exprimé deux préoccupations majeures : d’abord, le manque de visas pour le Hadj, avec seulement 8 143 visas reçus sur les 13 500 attendus, laissant un déficit de 5 000 visas.
Ensuite, il a fait savoir l’importance de sensibiliser les futurs pèlerins à s’inscrire rapidement, à payer les frais du Hadj dans les délais et à ne s’inscrire qu’auprès des agences agréées, dont la liste sera publiée. Il a également promis que les agences feront en sorte que le Hadj 2025 soit mieux organisé que celui de 2024, avec l’ambition de faire du Burkina Faso un des meilleurs pays organisateurs du pèlerinage. Toujours dans ses propos, le porte-parole des agences de voyages agréées a montré qu’en réponse à l’appel du chef de l’État, plusieurs agences ont, dans un élan patriotique, volontairement contribué à hauteur de 24 535 130 FCFA pour soutenir l’effort de paix.
Adjaratou Séré (Stagiaire)
LA PLUME
