Ceci est une tribune du burkinabè Lanssina TO, Fondateur de COP Sahel-Sahara-Savane et Coordinateur de NewComer4nuclear Working Group sur le nucléaire
La famille du nucléaire africain, permettez-moi de remercier tout particulièrement les fantassins et les bataillons qui sont allés se battre à la COP29 et qui se sont battus à la COP28 pour que l’agenda nucléaire soit reconnu comme faisant partie de la solution au changement climatique. Les campagnes menées par Atoms4. Peace, NetZeroNuclear, Nuclear4Climate et d’autres assemblées ont montré de façon incroyablement évidente qu’il n’est pas question de faire comme si de rien n’était, qu’une action climatique est nécessaire depuis que NetZeroNeedsNuclear ! Aucun mot ne peut exprimer notre gratitude à l’égard de TeamAfrica. Puissiez-vous continuer à faire plus et à être plus ! En effet, le consensus et la signature de l’engagement de *tripler l’énergie nucléaire d’ici 2050* par 22 pays, a été le point culminant des efforts conjoints de toutes les parties prenantes dans le monde et un signe de l’acceptation mondiale de la technologie nucléaire en tant que source d’énergie propre pendant la COP28.
L’Afrique a pris part à cette campagne animée par l’African Young Generation in Nuclear in Africa, Women in Nuclear Young Generation, Africa Women in Nuclear plus d’autres organisations du continent africain et à cette histoire en marche, qui s’inscrit dans le prolongement de la COP27. Selon le President de African Young Generation in Nuclear le Kenyan Rafael Chesori et je cite: « La déclaration de Dubaï a fait de cette COP une COP unique en son genre par rapport à la décennie précédente, où il était impossible de prononcer le mot « nucléaire » au cours de ce grand événement annuel de bilan sur l’action climatique.Il convient de noter que le Ghana et le Maroc sont les seuls pays africains mentionnés dans la déclaration nucléaire de Dubaï, ce qui soulève la question suivante : « Où sont les autres ? Il est évident que l’Afrique du Sud, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda et le Burkina Faso font de grands progrès qui méritent notre attention et notre soutien pour de nouvelles constructions avec les derniers engagements signés. »
L’Afrique du Sud vient de faire un pas de géant en augmentant sa capacité de 2500 MWe, comme l’a déclaré le ministre de l’électricité de ce pays. En tant que fraternité nucléaire, nous applaudissons ces efforts et soutenons fermement la direction que prend le continent.En tant que africains l’appel à soutenir les efforts de plaidoyer en faveur du nucléaire résonne haut et fort. Nous encourageons chaque africain là où il se trouve à passer à l’action et à faire la différence au sein de ses réseaux pour façonner le paysage nucléaire de notre continent.
Nous avons l’impression que les occidentaux font plus que les africains en communiquant, en organisant des fora plus que l’Afrique elle même en témoigne les différents festivals du nucléaire organisés par la Russie où une place importante est accordé à l’Afrique; le United State and Africa Nuclear Energy Summit organisé annuellement sur le continent africain par les USA. En effet les inquiétudes sont grandes quant aux financements du nucléaire africain et surtout quant à la gestion du déchet nucléaire. A ce niveau nous pouvons noter que l’Afrique de l’Ouest va accueillir sa première centrale nucléaire dans les 7 ou 10 prochaines années avec la signature d’un accord en août 2024 avec un consortium dont le lead est assuré par Excel Corporation Services une compagnie basée au USA. Pour les dechets nucléaire la commission de l’énergie nucléaire de l’Union Africaine a signé un accord avec DeepGeo basé aux USA et Canada dont une une succursale au Ghana joue un role important dans la formation des jeunes sur le continent africain.
Il convient de rappeler aux africains que le domaine du nucléaire est très complexe et que nous devons dans un sursaut d’orgueil accepter les collaborations avec les autres continents pour la formation, le transfert de technologie pour que les prochaines vingt années nous puissions avoir une massification de compétences pour la construction de centrale nucleaires.Il s’agit de nous tous de faire le pas du nucléaire dès maintenant pour que les prochaines générations d’africains bénéficient de cette sciences, de cette technologie. Le nucléaire est un projet intergénérationnel. Un pays comme le Kenya est sur le bonne chemin en Afrique de l »Est. En effet dans tous les compartiments de l’énergie nucléaire le kenya a environ 2000 compétences. Et avec cette densité de compétence espère avoir l’énergie nucléaire dans les dix prochaines années: quel chemin parcouru! quelle audace! Je suis convaincu que dans quelques jours, nous partagerons la position continentale de la jeunesse et des femmes sur les domaines d’intérêt spécifiques, les opportunités et les défis à surmonter par les nouveaux pays pour renforcer leur détermination à faire du rêve nucléaire une réalité en Afrique.
Lanssina TO
Fondateur de COP Sahel-Sahara-Savane
Et Coordinateur de NewComer4nuclear Working Group
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