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[TRIBUNE] : « Un actionnaire d’Ecobank oublié depuis 16 ans»

Ceci est une déclaration de Moussa Zabsonré, un actionnaire de Ecobank qui estime qu’il a été oublié. « Après 16 années d’attente et de démarches, je me retrouve face à un mur». Lit-on dans sa déclaration. Lisez plutôt ! 

«En 2008, j’ai investi mes économies dans Ecobank avec une conviction : celle de contribuer au développement d’une institution panafricaine tout en bénéficiant des fruits de cet investissement. Mais aujourd’hui, après 16 années d’attente et de démarches, je me retrouve face à un mur. Malgré mes efforts, je n’ai toujours pas pu récupérer mes parts ni jouir des droits qui me reviennent en tant qu’actionnaire. Lorsque j’ai décidé de devenir actionnaire, je croyais en la promesse d’une gestion transparente et équitable. J’ai versé les sommes demandées en toute confiance, mais depuis, silence radio. Mes demandes répétées d’explications ou de règlement de ma situation sont restées lettre morte.

Pourtant, je dispose de documents officiels délivrés par Ecobank prouvant que je suis bel et bien un actionnaire de cette institution. Ces pièces incluent des reçus de paiement, des courriers confirmant ma souscription, ainsi que d’autres justificatifs qui attestent de la légitimité de mes revendications. Malgré cela, je fais face à une indifférence totale. Je ne suis pas seul dans ce cas. Combien d’autres petits actionnaires, comme moi, se battent pour obtenir ce qui leur revient ? Nous avons investi non seulement notre argent, mais aussi notre confiance dans cette banque, et aujourd’hui nous nous sentons trahis.

Une banque comme Ecobank, qui se veut un acteur majeur en Afrique, a l’obligation de respecter les droits de ses actionnaires, quel que soit le montant de leur investissement. La transparence, la communication et l’équité ne sont pas des options, ce sont des devoirs. Je lance également un appel aux autorités burkinabè, en particulier aux institutions financières et aux régulateurs. En tant que citoyens, nous devons être protégés contre ces injustices. Si l’État, actionnaire dans certaines banques, ne prend pas ses responsabilités pour défendre les petits investisseurs, qui le fera ?

Mon combat dépasse ma situation personnelle. Il s’agit de justice et de la nécessité de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions financières. Si ces questions ne sont pas prises au sérieux, comment encourager les citoyens à investir et à participer à l’essor économique de notre pays ? Je ne demande pas de faveur, je demande simplement que mes droits soient respectés. Je demande à Ecobank de me rendre ce qui m’appartient et de respecter ses engagements envers tous ses actionnaires. Aujourd’hui, je prends la parole publiquement, non pas par plaisir, mais par nécessité. J’espère que mon appel trouvera une oreille attentive, et qu’ensemble, nous pourrons faire avancer la cause des petits actionnaires dans notre pays et au-delà».

Moussa Zabsonré

LA PLUME

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