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[EDITO]- « A’diaa » dans nos assiettes: Le succès de l’initiative communautaire

L’inauguration de la première usine construite dans le cadre du Programme de l’Entrepreneuriat Communautaire à Sya marque une étape déterminante pour le Burkina Faso. Cet événement, chargé d’émotion et de fierté, démontre que les initiatives endogènes peuvent réussir lorsqu’il y a une volonté politique forte et une mobilisation collective.

Cette usine de transformation de tomate est un symbole éclatant de ce que le pays peut accomplir quand il mise sur ses propres ressources et sur le potentiel de ses populations. Le succès de ce projet n’est pas le fruit du hasard. Il prouve que le Burkina Faso a la capacité de mener des projets industriels ambitieux, même dans un contexte difficile. Il est d’autant plus impressionnant que ce projet a été porté par un partenariat public-privé solide, avec un financement populaire et une gestion participative. Cela montre que l’entrepreneuriat communautaire, lorsque soutenu et encadré, peut produire des résultats probants et durables.

Ce type d’initiative est exactement ce dont le pays a besoin pour son industrialisation. Pour que ce genre d’initiative réussisse et s’étende, il est essentiel de garantir l’approvisionnement constant en matière première. La tomate, dont l’usine dépend, doit être cultivée à grande échelle pour répondre à la demande locale et permettre une production continue. C’est pourquoi, il est primordial que les Burkinabè s’approprient cette filière, en soutenant les agriculteurs et en développant les infrastructures nécessaires à cette transformation.

Il en va de la pérennité de cette usine et de l’image de notre pays, qui montre qu’il peut se nourrir et se développer par ses propres moyens. Mais au-delà de ce projet isolé, l’ambition du Burkina Faso ne doit pas s’arrêter là. Il est temps d’étendre cette logique à d’autres secteurs économiques. L’industrialisation du pays est possible, mais elle nécessite une volonté politique claire et des actions concrètes. Il faut créer un environnement propice aux investissements, soutenir les entreprises locales et multiplier les initiatives endogènes qui feront de notre pays une véritable puissance économique régionale.

Ce modèle de développement, fondé sur l’entrepreneuriat communautaire et l’industrialisation locale, doit être reproduit et amplifié pour répondre aux besoins croissants de la population, créer des emplois et renforcer la souveraineté économique du Burkina Faso. Ce n’est qu’ainsi que le pays pourra réellement se libérer de sa dépendance extérieure et garantir un avenir prospère à ses générations futures. L’usine de transformation de tomate de Sya est bien plus qu’un simple projet industriel, elle incarne la preuve vivante que, lorsque les Burkinabè se rassemblent autour d’un projet commun, porté par une vision claire et une détermination sans faille, rien n’est impossible.

C’est un appel à poursuivre sur cette voie, à élargir cette dynamique et à croire fermement que l’avenir du Burkina Faso se trouve dans son industrialisation. Le chemin est tracé, il ne reste plus qu’à le suivre avec conviction et audace. Le rêve reste possible pour un Burkina développé si la volonté y est. C’est un jalon posé, il faut poursuivre dans la même dynamique pour voir le Burkina compter dans le concert des pays développés.

La Rédaction

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