Le président de l’OSC Burkimbi Gad-Taaba, Hamadé MAÏGA, lors d’une interview qu’il nous a accordée le 1er décembre 2023 est revenu sur la volonté de la Coordination des OSC à offrir un avion de chasse aux forces combattantes. Aussi, il s’est prononcé sur l’attaque de Djibo.
Est-ce que vous avez la capacité d’offrir un avion de chasse à la transition d’ici fin décembre ?
Effectivement, lors de notre récente conférence de presse pour glorifier nos forces combattantes, nous avons pris l’initiative d’offrir un avion de chasse aux autorités de la transition comme cadeau de Noël pour contribuer à lutter contre le terrorisme. Cette décision a été prise parce que nous avons confiance en la capacité de la population qui est derrière son armée. Nous avons de grands opérateurs économiques, la population, tout le monde est déterminé pour la reconquête du territoire, raison pour laquelle nous nous appuyons sur ces personnes. Chaque Burkinabè peut apporter sa modeste contribution. Ce que nos forces combattantes font sur le terrain mérite d’être galvanisé encore plus.
L’échéance de décembre pourrait-elle être respectée ?
A ce niveau il faut reconnaître que c’est difficile d’offrir un avion de chasse en si peu de temps. Mais nous allons faire tout notre possible. A défaut du mois de décembre, grouiller offrir coûte que coûte notre cadeau. Pour acheter un avion de guerre, en plus des protocoles, il faut débourser une somme faramineuse.
Avez-vous une idée du prix d’un avion de chasse ?
Nous n’avons pas une idée exacte du prix. Mais nous savons que ça coûte extrêmement cher. Mais ce qui compte en tout c’est le geste. Grâce à la diversification des partenaires avec des pays comme la Russie, la Turquie, la Chine, entre autres, il n’est plus difficile pour le Burkina de se procurer des avions de combat comme avant. Nous avons chassé celui qui nous empêchait d’acheter nos armes, à savoir la France. La seule difficulté est le côté pécuniaire.
Un commentaire sur l’attaque de Djibo?
Nous saluons le courage de nos braves combattants à Djibo. Ce sont les terroristes de Kidal qui sont venus nous attaquer. Malgré leur nombre, ils ont été tenus en échec grâce au travail du service de renseignement burkinabè qui a fait un travail énorme au préalable. Concernant ceux qui avaient déjà relayés les fausses informations disant que la ville de Djibo a été prise, il faut que la justice fasse son travail à ce niveau. Quiconque voudra déstabiliser le pays, doit être mis aux arrêts sans exception.Pour terminer, j’invite la population à être patient. Parce que d’ici là, il fera bon vivre. Il faut que nous soyons unis. Il faut aussi savoir que ce sont les tonneaux vides qui cassent les tympans. Des gens soutiennent la Transition dans l’ombre.
Propos recueillis par Mohamed OUEDRAOGO
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