« Le Capitaine Ibrahim Traoré a prouvé que les jeunes peuvent prendre leurs propres décisions »
Fanta Traoré, est la présidente du collectif national pour la refondation (CNR). C’est un mouvement de la société civile qui a vu le jour il y a de cela plusieurs années. Il a son récépissé de reconnaissance officielle depuis 2023. A son actif, il a plusieurs actions déjà réalisées sur le terrain avec des projets d’avenir. Dans la lutte pour la libération du pays, le collectif compte continuer la lutte pour la sécurisation du pays. A cet effet, nous avons échangé avec Fanta Traoré sur l’intérêt de son soutien au capitaine Ibrahim Traoré et la transition. Lisez la suite !
En tant que femme membre d‘une organisation de la société civile, comment cela se passe au milieu de ces hommes?
Au début, cela n’a pas été facile. C’est ma prémiere fois de rentrer dans ce milieu. En Afrique, il est rare de voir des femmes engagées dans les mouvements de la société civile. Certains pensent que les femmes peuvent gâter la lutte parce qu’elles ont des caprices et qu’elles commencent toujours sans aller jusqu’au bout. Mais, avec la nouvelle génération, la détermination étant de mise, nous allons prouvés aux yeux du monde entier que les choses ont bel et bien changés. Car, de nos jours, les jeunes ont la pleine conscience de ce qu’ils veulent et leur capacité de leur apport énorme dans la lutte contre le terrorisme. Bref, en tant que femmes, nous voulions apporter notre contribution dans la dynamique de la sécurisation du pays.
Certaines femmes sous la pressions n’hésitent pas à claquer la porte mais vous, ce n’est pas le cas. Quel est le secret ?
Mon seul secret qui est en moi et qui est ce que je veux, c’est la paix. Mon souhait le plus ardent est que la paix revienne dans mon pays. Quand je vois cette floppée de personnes déplacées internes, le courage et l’abnégation des forces de défense et de sécurité qui tombent au front, je puis dire que c’est cela qui me motive en tant que femme. Ce n’est pas simple à supporter mais cela me valganiser plus à continuer la lutte pour la libération totale du territoire national. Parfois, je balaie du revers de la main certaines critiques afin d’avancer psychologiquement et d’apporter ma modique contribution pour le retour de la paix au Faso. Il y a des femmes VDP sur le théâtre des combats : quand je pense à elles, je me sens plus engagée afin que la lutte se poursuivre. En aucun cas, je ne dois pas baisser les bras. On peut se rejouir qu’il y a de la sécurité et qu’on peut dormir sous nos lauriers. Pourtant de l’autre côté, c’est carrément le contraire . Ce sont les VDP et les FDS qui m’inspirent à persévérer dans la lutte.
Comment arrivez-vous à conjuguer simultanément, foyer, boulot et présidente de votre mouvement ?
Nous les femmes, il est plus à faire plusieurs choses à la fois. Sur ce point, Dieu a fait grâce à la gent féminine. Effectivement, femme que je suis, j’arrive à faire la part des choses. Au boulot, je suis la patronne tout en ayant la profonde conscience l’heure à laquelle je dois rentrée pour jouer pleinement mon rôle d’épouse et de mère. Sur le terrain, je suis homme et non femme. Puisque je ne viens pour montrer ni ma beauté ni pour séduire mais plutôt pour être leader comme les autres leaders en passant le même message, le même combat. Une femme soit-elle leader que sur le terrain que les maquillages et les mèches humaines ne pourront lui faire gagner le respect.
Votre mouvement soutient le capitaine Ibrahim Traoré et la transition, qu’est-ce qui vous motive à le faire?
En réalité, la motivation actuelle du collectif national pour la refondation est de soutenir la transition et le capitaine Ibrahim Traoré. En effet, la jeunesse s’est donnée corps et âme dans la lutte contre la libération du pays. Aujourd’hui, elle a pris sa responsabilité en main et se donner à fond pour sécuriser la pays. Et cela vaut la peine de les soutenir. Au front, les jeunes combattent les terroristes. A ce propos, le président lui-même souvent est sur le terrain aux côtés de ses frères d’armes et les VDP. Il est un exemple à suivre. Bien d’ailleurs, il faut être un exemple pour que les médiocres et les fainéants puissent suivre cet type d’exemple. Le président capitaine Ibrahim Traoré a prouvé que les jeunes peuvent prendre leurs propres décisions et agir pour la bonne marche de l’histoire d’un peuple. En tant que citoyen et jeune, ma décision est de les accompagner dans la lutte contre les forces du mal.
Quelles sont vos attentes du MPSR2 ?
Nos attentes vis-à-vis du MPRS 2, c’est la victoire contre le terrorisme. Nos prières est d’implorer la grâce divine pour leur donner la force, le courage , les moyens afin que cette guerre qui endeuille le pays prenne fin. Ce sont des hommes de terrain.
Pensez-vous que nous sommes sur la bonne voie?
Bien-sûr que nous sommes convaincus que c’est la bonne voie. Après une année à la tête du pays, on peut dire que les lignes bougent. 90% de la population soutient la transition en cours.Cela voudrait tout dire ! Certains déplacés internes ont regagné leurs villages et d’autres localités ont été libérées de l’emprise des terroristes. On n’a les armes qu’il faut et les moyens roulants pour aller sur le maillage du territoire. En quelque sorte, il y a des avancées considérables dans ce sens et du travail énorme qui est abattu pour que la sécurisation du pays.
Quels conseils avez-vous à l‘endroit de vos sœurs qui vous regardent, d’autres qui vous admirent et qui aimeraient emboîter vos pas ?
Il est important de signaler que pour gagner cette guerre, personne ne viendra la faire à notre place. Il faut que mes chères mères et sœurs sachent qu’une femme africaine a toujours été forte. C’est un exemple que toutes les femmes doivent suivre. Il est vrai que avoir cette aptitude n’est pas toujours chose facile mais il le faut. Il savoir savoir faire la sourde oreille quand il le faut et s’imposer comme cela nous semble afin de pouvoir atteindre ses objectifs. Si on a un objectif précis, il faudrait se donner le temps pour le réaliser. Les critiques ne doivent pas être un frein dans nos convictions au contraire cela doit plutôt nous galvaniser à aller de l’avant. Il y a certaines femmes qui veulent se lancer mais elles ont peur. Mais je pense qu’on doit pourvoir surmonter cette peur. En se donnant la main dans la main, nous allons nous soutenir et aller de l’avant surtout que maintenant le pays a besoin de l’aide de tous les Burkinabè. Personne ne doit rester en marge : qui ne risque rien n’a rien ! A l’avenir on se souviendra de nos bonnes actions. Le travail que nous abattons aujourd’hui c’est dans le but de préparer l’avenir de nos enfants, de nos petits-enfants et arrière-petits- enfants.
Avez-vous quelque chose à ajouter pour clore notre entretien ?
Je rends hommage aux FDS et aux VDS qui se donnent corps et âme pour la sécurisation du pays. Nous en tant que citoyen, nous devons aussi apporter notre contribution dans cette lutte. Il est vrai que tout monde ne peut pas aller au front mais chacun peut apporter quelques choses afin que la paix revienne dans notre pays. Nous sommes tous des PDI et nous devons travailler chaque fois qu’il se doit quelque soit le lieu. Nous réaffirmons notre soutien le président Ibrahim Traoré et ses hommes et souhaitant la victoire contre le terrorisme.
Interview réalisée par Salamata NIKIEMA