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Gaoua : Immersion des journalistes dans des foyers exemplaires de lutte contre le paludisme

La caravane de presse, a mené une visite terrain ce mardi 10 septembre 2024 à Gaoua. L’objectif de cette visite était de rencontrer des familles exemplaires dans leur lutte contre le paludisme et de sensibiliser sur les gîtes larvaires présents dans les domiciles et espaces publics.

Cette visite a eu pour objectif principal de montrer comment des familles exemplaires se mobilisent activement dans la lutte contre le paludisme à travers des gestes simples mais efficaces. Il s’agissait également de sensibiliser les autres ménages sur l’importance d’éviter la stagnation des eaux et d’adopter une hygiène rigoureuse pour éviter la prolifération des moustiques, vecteurs de la maladie. La première étape de la visite s’est déroulée dans la famille Palé, située au secteur 4 de Gaoua. Dès l’entrée, les journalistes et responsables sanitaires ont été impressionnés par la propreté des lieux. Les canaris, souvent utilisés pour stocker de l’eau, étaient renversés pour éviter toute accumulation d’eau stagnante, un geste simple mais crucial pour empêcher la reproduction des moustiques.

Des canaris renversés dans certains concessions pour éviter les eaux stagnantes de stocker

Suzane Palé, la maîtresse de maison, a partagé son quotidien. « Je fais toujours le ménage, je veille à jeter les eaux usées et à garder l’environnement propre. Tout le monde ici dort sous une moustiquaire imprégnée», a-t-elle confié. Elle a ajouté que ses enfants bénéficient régulièrement de la Chimio-prévention du Paludisme Saisonnier (CPS), une mesure préventive essentielle. « Grâce à ces mesures, nous restons protégés du paludisme. J’invite toutes les autres familles à adopter ces pratiques pour éviter cette maladie qui cause encore trop de décès », dit-elle.

Suzane Palé

Le second arrêt de la caravane de presse a été marqué par la visite chez la famille Kambou. Là encore, l’hygiène était impeccable. Madame Edith Kambou a expliqué ses habitudes, soulignant l’importance de jeter correctement les eaux usées, notamment celles issues de la vaisselle et de la lessive : « Je fais toujours attention à ne pas laisser l’eau stagner. Je la verse dans des endroits où elle peut s’écouler rapidement pour éviter que les moustiques ne pondent. », a-t-elle souligné. Elle a également précisé que sa famille se conforme rigoureusement aux recommandations des agents de santé, notamment l’utilisation des moustiquaires imprégnées et le respect des cycles de la CPS.

La caravane de presse

Cependant, certaines personnes dans la ville de Gaoua ne respectent pas ces pratiques. En se rendant dans d’autres quartiers de la ville, la caravane de presse a constaté que certaines familles négligent encore la gestion de l’eau stagnante. Dans plusieurs concessions, des flaques d’eau de pluie persistent pendant plusieurs jours, devenant des foyers de reproduction pour les moustiques. Les agents de santé présents lors de la visite ont souligné que ces gîtes larvaires constituent un danger majeur pour la santé publique, car ils permettent aux moustiques de proliférer et, par conséquent, augmentent les risques de paludisme.

Des caniveaux remplis de déchets dans la ville de Gaoua empêchant l’eau de circuler

Les membres du SP-Palu ont profité de cette visite pour sensibiliser ces familles à la nécessité de mieux gérer leurs environnements. Ils ont rappelé que des gestes simples, comme l’élimination des eaux stagnantes, l’utilisation systématique des moustiquaires et la réception des soins préventifs comme la CPS, peuvent sauver des vies. La lutte contre cette maladie ne repose pas uniquement sur les soins médicaux, mais aussi sur la prévention active au sein des foyers.

La caravane de presse dans un foyer exemplaire

En sensibilisant les familles et en leur montrant des exemples concrets de bonnes pratiques, les acteurs de la santé espèrent créer une dynamique positive au sein des communautés pour réduire considérablement l’incidence du paludisme. La SP-Palu a renouvelé son engagement à poursuivre ces actions de terrain, soulignant que chaque famille doit être un maillon fort dans la chaîne de lutte contre cette maladie dévastatrice.

Bernadine Ouédraogo (Stagiaire)

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