Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, était devant l’Assemblée Législative de Transition pour son deuxième Discours sur la Situation de la Nation (DSN), le vendredi 1er décembre 2023. Un exercice constitutionnel d’échanges directs avec les députés qui lui a permis de dresser le bilan des actions de son gouvernement en matière de lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes, de la relance de l’économie nationale, dans le secteur social, au niveau des relations internationales et de la refondation de l’Etat et de dégager les perspectives visant à apporter des réponses appropriées aux attentes des Burkinabè.
Toutes les questions ont été abordées lors de ce grand Oral du chef du gouvernement. Sans langue de bois comme à ses habitudes, le PM a dressé un bilan rassurant de la situation nationale. Sur la question préoccupante qu’est la sécurité, le Chef du gouvernement envisage, l’avenir sécuritaire du Burkina Faso, avec de plus en plus d’assurance, au regard de nouveaux moyens de combat qui ont été acquis et de nouveaux dispositifs qui ont été mis en place, notamment les réformes dans l’armée pour plus d’efficacité.
Pour la sécurisation du territoire national il a cité la création de 18 autres Bataillons d’intervention rapide (B.I.R.), portant leur nombre à 25, pour un meilleur maillage du territoire. Aussi, il pris pour exemple la création des Groupements d’unités mobiles d’intervention (G.U.M.I.), au nombre de 12, dont la mission est de lutter contre toutes formes de menaces, et principalement contre le terrorisme et le grand banditisme. C’est pourquoi des victoires sont engrangées partout sur le territoire national. Mieux, «les Forces combattantes ont reconquis 65, 65% du territoire national».
Les autres domaines tels que la relance économique, les relations internationales, l’entreprenariat des jeunes, le chef du gouvernement annonce des belles perspectives. La Transition a donc joint l’acte à la parole ? En tout cas, un parfum de sincérité se dégage mais il reste beaucoup à faire même si ce qui a été déjà fait est non négligeable. Notamment recouvrir entièrement le territoire national gage d’une bonne relance économique mais aussi jeter les bases d’une refondation de l’Etat à travers la rédaction d’une nouvelle Constitution qui donnera pleinement la souveraineté du pays. Nul doute que ce parfum de sincérité augure que la lutte contre le terrorisme tire à sa fin. Mais le vrai terrorisme qui nécessite autant d’énergie qui peut prendre plus de temps et de moyens c’est bien «le terrorisme administratif». Celui là même qui court dans les couloirs de l’administration publique et dans la société de façon générale. C’est-à-dire la corruption, la délinquance juvénile, le manque d’intégrité, le manque d’éducation et bien d’autres.
La Rédaction
