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« Les Burkinabè sont encore plus engagés à contribuer pour l’effort de paix»

Ghislain DABIRE, secrétaire général de la Coordination de la société civile livre son analyse sur l’opérationnalisation des nouveaux Bataillons d’intervention rapide (BIR) et la suspension des institutions comme le Conseil économique et social, le Médiateur du Faso, la Haute Cour de justice entre autres. C’était le 9 décembre 2023 à Ouagadougou.

Le gouvernement burkinabè a opérationnalisé 7 nouveaux Bataillons d’intervention rapide ( BIR) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cela nous convient-il de dire que l’armée monte en puissance?

Ce sont des techniques et des méthodes de combat qui étaient attendues. Cela permettra d’occuper notre territoire, le maillage de notre territoire et permettra à notre armée d’avancer dans la lutte contre le terrorisme dans la mesure où nous voulons éradiquer le terrorisme au Burkina Faso. Avec ces preuves palpables, il faut reconnaître effectivement que l’armée burkinabè monte en puissance. Certes avant cette opérationnalisation, des actions offensives étaient menées sur le terrain, un travail d’ailleurs à féliciter mais la mise en place des BIR permet de prendre en compte la sécurisation de tout le territoire. Ils vont permettre de consolider chaque partie du Burkina Faso récupérée car il ne s’agit pas de chasser les terroristes et de repartir, il faut consolider. Ce que nous voulons c’est que le gouvernement étende les BIR dans chaque région, dans chaque province et même au niveau des communes. Ces genres d’actions sont vraiment à saluer et cela est la raison pour laquelle, les Burkinabè sont encore plus engagés à contribuer pour l’effort de paix.

Lors du Conseil des ministres du 6 décembre 2023, le gouvernement a ordonné la suppression des institutions comme le Conseil économique et social, le Médiateur du Faso, la Haute Cour de justice dans le cadre des réformes institutionnelles, un commentaire ?

De telles décisions sont à saluer. Quand vous prenez le CES ( Conseil économique et social) qui est là pour conseiller les établissements publics et autres en matière de gestion économique et sociale. Mais donnez moi concrètement ce que ces institutions ont apporté au développement de notre pays. Ces institutions existent, les gens détournent, elles existent, les gens gèrent mal. Ce sont des institutions, si nous pouvons le dire qui existent et qui ont existé sous la houlette des politiques. Ces institutions n’apportent absolument rien. Il faut qu’on se dise la vérité, ce sont des institutions qui sont juste là pour augmenter encore le train de vie de l’État. Pendant que nous sommes en guerre, nous devons trouver des systèmes et des stratégies pour rouler en droite ligne avec l’économie burkinabè. Le président fait tout pour baisser le train de vie de l’État. Ces décisions sont à saluer.

Mohamed OUÉDRAOGO

la-plume.bf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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