Le SG du Mouvement des Artistes et Musiciens Engagés (MODAME), Alphonse Kaboré, connu sous le nom de « Grand Docteur » livre sa vision sur la conduite de la Transition au cours d’une interview qu’il a accordé à la PLUME hier mardi 13 février 2024. Pour l’artiste, les objectifs du MODAME entre en droite ligne avec la vision du chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré. D’où le soutien du MODAME à la Transition. Lisez !
Pourquoi c’est maintenant que MODAME se présente au grand public alors qu’il a été créé depuis 2015 ?
Notre combat est plus du côté culturel parce que nous sommes des artistes musiciens. D’où la création du MODAME pour remédier à ces problèmes, afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des artistes musiciens. Le MODAME mène des luttes depuis longtemps donc on ne peut pas dire que ce n’est que maintenant qu’on le reconnait d’autant plus que le mouvement est composé d’artistes musiciens engagés. Lorsque l’ex président Blaise Compaoré et Rock Kaboré exerçaient leur pouvoir, notre président Bam Raddy a composé des textes musicaux pour critiquer et faire des propositions afin de prôner la bonne gouvernance. Et moi-même en tant que SG et d’autres collègues avons eu à composer des titres comme « ma lettre au président », « politika riibo », toujours dans l’optique d’attirer l’attention, de critiquer tout en proposant des solutions pour la bonne gouvernance.
Pourquoi le MODAME a décidé de soutenir la transition ?
Le MODAME a décidé de soutenir la transition parce que nous avons remarqué que des jeunes conscients ont décider de prendre leur destin en main pour faire sortir le Burkina Faso de l’impérialisme avec la même vision qu’avait le président Thomas Sankara qui est de montrer que le Burkina n’est pas un pays pauvre et que son retard est dû à la corruption, à l’injustice et à la dictature. Nous sommes alors dans l’obligation de soutenir ce pouvoir car ils ont pris la bonne décision. Néanmoins je précise que nous n’accompagnons pas le pouvoir aveuglement car a chaque fois que nous voyons des erreurs nous critiquons tout en essayant de proposer des solutions pour la bonne marche de la lutte.
D’aucuns estiment que le MODAME se bat uniquement pour être dans la mangeoire. Que leur répondrez-vous ?
Nous n’avons pas le temps pour les répondre on sait qui nous sommes et on connait notre combat pour le Burkina Faso. Ce n’est pas de l’argent qu’on cherche. Il est vrai que certains artistes se sont faits achetés et ne peuvent plus parler de peur qu’on ne sorte leur dossier mais nous, on n’a rien a caché, notre conscience n’a pas de prix.
Avez-vous un message à l’endroit des autorités de la Transition ?
Je voudrais leur dire de respecter leurs paroles, parce que la parole donnée est sacrée. Nos parents nous ont appris à aimer notre pays. Et aimer son pays, c’est aimer son président. Je tiens à rappeler que je suis également VDP et je suis toujours prêt pour servir mon pays à n’importe quel moment. Donc il y’aura des fois ou on fera des conférences de presse pour les interpeller, alors qu’ils ne le prennent pas mal car c’est pour la bonne cause.
Propos recueillis par Jessica Ouedraogo (Stagiaire)
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