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Classement de RSF sur la liberté de la presse : le Burkina Faso classé 86e sur 180 pays

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré ce vendredi 3 mai 2024, la 31e Journée mondiale de la liberté de la presse sur le thème « Quel rôle pour le journaliste en situation de guerre ? ». Cette cérémonie commémorative qui s’est tenue au Centre national de presse Norbert Zongo, a été marquée par un panel sur la thématique retenue, une présentation des résultats de l’étude sur l’état de la liberté de la presse 2023 et du lancement du prix Marie Soleil de la meilleure journaliste.

Sidiki Dramé. Membre du comité de pilotage du centre de presse

Pour Sidiki Dramé, membre du comité de pilotage du centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), cette 31e Journée mondiale de la liberté de la presse est une occasion pour informer et sensibiliser les citoyens sur les atteintes portées à la liberté d’expression et de la presse. Il a affirmé que dans plusieurs pays, les publications de presse sont censurées, suspendues, ou interdites de paraitre, tandis qu’au même moment, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés.

Valentin kambiré chargé de mission au ministère de la communication des arts et du tourisme

«Toujours pour ce 31e anniversaire, il était question de mettre en lumière le rôle du journaliste en temps de guerre, un thème que l’actualité nationale nous impose au regard des assauts répétés en termes de violations de liberté contre des journalistes », dit-il. Il a par ailleurs rappelé qu’au plan international, l’UNESCO a défini comme thème cette année, « La presse au service de la planète, le journalisme face à la crise environnementale ». Le 3 Mai aux dires de M. Dramé est une date pour encourager et développer des initiatives en faveur de la défense et de la promotion de la liberté de la presse et en faire un état des lieux à travers le monde. « En plus de la cérémonie commémorative, du panel, du lancement du rapport sur l’état de la liberté de la presse au Burkina et du prix Marie « soleil frère » de la meilleure journaliste, cette journée sera aussi marquée par le traditionnel tournoi de football », a-t-il conclu.

Mariam Ouédraogo ancienne lauréate

Ancienne lauréate du prix de la meilleure journaliste Marie « soleil » de 2023, Mariam Ouédraogo a affirmé que le Centre national de presse Norbert Zongo, dans sa dynamique de promotion du genre dans les médias burkinabè, a institué en 2010 le prix de la meilleure journaliste burkinabè. C’est une initiative qui veut contribuer à créer une émulation chez les femmes journalistes et les pousser à produire davantage des articles de qualité. La lauréate a souligné que le concours est uniquement ouvert aux femmes journalistes et ce, jusqu’au 30 septembre 2024.

Khamille Afoh Tchoua représentant du haut commissaire des nations-unies

De l’avis du chargé de mission du ministère de la Communication, des Arts et du Tourisme, Valentin Kambiré, le thème choisi par le CNP-NZ nous interpelle parce que nous sommes en guerre. A l’écouter, le rôle que doivent jouer les journalistes en cette période de guerre doit être conforme aux aspirations d’abord des gouvernants, ensuite du peuple et enfin le journaliste se doit d’apporter l’information juste et vraie pour la libération de nos territoires. Quant à Khamille Afoh Tchoua, représentant du haut-commissaire des Nations Unies, cette cérémonie vise à commémorer les journalistes qui dans l’exercice de leur fonction ont perdu la vie. Il a félicité les journalistes qui par leur plume dénoncent les maux de la société. Cette année, pour le classement de Reporters Sans Frontières, le Burkina Faso occupe le 86erang sur 180 pays et affiche comme indice de la liberté de presse 1,96/4. Une première selon le CNP-NZ, qui a déploré cette situation.

Jessica Ouedraogo et Carèle Arianne Sawadogo (Stagiaires)

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