Barreau Burkinabè : Me Batibié Benao est le nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats
Le Barreau du Burkina Faso a procédé ce jeudi 17 octobre 2024 à Ouagadougou à la cérémonie officielle de passation du bâton à la tête de l’Ordre des Avocats du Burkina Faso 2024. Me Siaka Niamba cède sa place au nouveau bâtonnier, Me Batibié Benao pour un mandat de 3 ans.
Cette cérémonie a connu la présence du Premier Ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyelèm de Tambèla, du Ministre de la justice et des droits humains, le 3e vice-président de l’Assemblée Législative de Transition ainsi que Me Pacéré Titinga Frédéric, premier bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso. Lors de cette cérémonie de passation de Bâton, Me Batibié Benao, nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso, a décerné son programme pour les 3 ans de son mandat.
« La mission que nous avons au programme, c’est de poursuivre la construction du barreau, continuer à structurer non seulement le barreau en tant qu’institution, mais aussi de promouvoir, de défendre, de protéger la profession d’avocat afin qu’elle puisse se retourner résolument vers la défense des justiciables les plus démunis, mais aussi les moins démunis, afin que nous puissions contribuer ainsi à ce qu’on appelle la construction de l’équilibre juridique de notre société », a-t-il affirmé.
Évoquant la question de la déontologie, Me Benao a précisé que celle-ci est l’âme de leur profession. « La déontologie et l’éthique professionnelle, c’est ce à quoi on peut reconnaître effectivement un avocat dans le cadre de l’exercice de son métier. L’avocat revendique au milieu de tout cet état de personne, la déontologie comme étant sa carte d’identité professionnelle. Donc c’est la raison pour laquelle nous rappelons cela aux avocats, afin qu’ils sachent que c’est ce qui fait la différence entre eux et les autres », a-t-il expliqué. Il a fait savoir que leur rôle est de travailler aussi à protéger le périmètre dans lequel les avocats exercent leurs métiers, afin de garantir la sécurité juridique des justiciables.
A l’entendre, si ceux qu’on appelle les braconniers du droit se retrouvent effectivement dans ce périmètre, se prévalent évidemment des compétences qu’ils n’ont peut-être pas, ou se prévalent donc des qualités d’avocat, alors qu’ils ne le sont pas, il peut représenter un danger, aussi bien pour les justiciables que pour l’Etat. Parmi ses missions, il y a la question de la modernisation de l’Ordre des avocats du Burkina Faso. De son point de vue, il n’est pas question de construire le barreau dans un vase clos et puis fermer les yeux sur ces évolutions.
« Il faut que nous travaillions justement à anticiper sur ces questions, afin que nous ne soyons pas pris au dépourvu, mais que nous puissions voir comment nous pouvons exploiter et utiliser cela à bon escient pour le bonheur de nos clients et le bonheur des justiciables de la société dans laquelle nous évoluons », a laissé entendre le nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso.
Me Siaka Niamba, le bâtonnier sortant, a saisi cette occasion pour remercier ses membres conseillers de l’Ordre pour leurs accompagnements durant les 3 ans de son mandat à la tête du barreau. Il a également présenté ses félicitations à son successeur et à son équipe pour cette nouvelle fonction. « Nous sommes tous d’accord que cette fonction est très difficile. Mais cela ne doit pas vous décourager », a-t-il souligné.
Salfo Zabré
LA PLUME
