A l’initiative de l’International rescue committee (IRC) une journée de sensibilisation a été organisée sur les violences faites aux femmes le 8 décembre 2023 à Ouagadougou. La présente activité s’est inscrite dans le cadre de la campagne « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG). Une journée qui a réuni plusieurs organisations de femmes, jeunes filles et personnes en situation de handicap.
Chaque année du 25 novembre au 10 décembre est célébrée à travers le monde, la campagne « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes (VBG) ». Cette année, IRC n’a déroger à la règle en organisant un panel sur les VBG. Aussi, il a voulu se pencher sur la situation des femmes et des filles en situation de handicap et la nécessité de prendre en compte cette catégorie de personnes dans les actions de lutte contre les Violences basées sur le genre. Pour cette organisation se basant sur le recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) réalisé en 2019, on dénombre 184 975 de personnes en situation de handicap âgées de 2 ans et plus.
Et d’ajouter que la fréquence du handicap augmente chez les femmes et les filles. Une situation due au vieillissement de la population, aux maladies chroniques, à l’insécurité. C’est pourquoi pour l’IRC, il faut intensifier les actions de lutte contre les VBG en vue d’améliorer les conditions de vie de ces populations sensibles. Pour Djénaba Ilboudo, les femmes et les filles en situation de handicap font face à plusieurs types de violences qui mettent à mal leur vie. Elle a indiqué qu’il s’agit des violences physiques, verbales psychologiques , économiques et sexuelles.
Sur les violences sexuelles, elle a cité entre autres, la prostitution forcée , les viols, avortement sélectif. Toute chose qui n’est pas sans conséquence comme des maladies comme le SIDA en autres. C’est pourquoi elle a invité les uns et les autres notamment les hommes à être des acteurs de changement et à aider les femmes et les filles victimes de violences basées sur le genre. Pour Lamoussa Georgette Nikiéma, spécialiste en santé sexuelle et reproductive, droits connexes et genre à l’IRC a indiqué que les chiffres sont alarmants. « Entre janvier et septembre 2023, 4588 cas de VBG ont été recensés , dont 476 cas de violences sexuelles », a-t-elle indiqué. « La répartition par sexe de ces cas montre que 4474 concernent les femmes et les filles », a-t-elle renchéri.
A côté de ces chiffres, Mahamadou Diaw, directeur pays de l’IRC Burkina a confié que malgré la vaillance des femmes, elles sont le plus souvent marginalisées en matière d’accès à l’éducation et à la santé. C’est pourquoi, il a appelé à un « engagement fort de tous les acteurs des humanitaires comme de la société civile à agir pour mettre fin à ces types de violences ». Il est convaincu que c’est de manière collective que l’on pourra éradiquer ce mal. Il a précisé que les actions de l’IRC sont des contributions aux efforts de l’Etat pour éradiquer les
Djamal Ouédraogo
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