Exploitation minière au Burkina: L’ORCADE en réflexion sur un modèle économique approprié
L’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) a organisé une conférence sur la gouvernance du secteur minier ce jeudi 6 juin 2024, à Ouagadougou, sous les thèmes : « Les modèles économiques dans l’exploitation minière », « La lutte contre les flux financiers illicites », et « La Transition énergétique ». Ainsi les 6 et 7 juin les acteurs vont réfléchir sur un modèle économique pour l’Etat, dans l’exploitation minière pour l’accroissement de ses recettes.
Selon Jonas Hien, chargé de programmes de l’ORCADE, la conférence vise à susciter des réflexions pour accompagner le gouvernement dans une démarche de définition d’un modèle économique pour l’Etat, dans l’exploitation minière, pour l’accroissement de ses recettes et pour plus d’impact de l’activité minière sur les économies nationales et locales. Après la conférence, « Une note de contribution sera élaborée, à reverser au gouvernement, dans le sens du développement de la souveraineté économique avec la contribution de l’exploitation minière afin de mieux répondre aux aspirations des citoyennes et citoyens en matière d’amélioration de leur qualité de vie », a-t-il laissé entendre.
Pour celui-ci, quand on a une opportunité aussi stratégique comme les ressources minières, il faut savoir disposer d’une politique appropriée qui permet d’exploiter la ressource pour se développer et non exploiter pour développer d’autres pays. « Depuis une quinzaine d’années, notre lecture est qu’on a ouvert l’exploitation de l’or au Burkina pour les intérêts d’autres pays et non pour l’intérêt des Burkinabè », a laissé entendre Jonas Hien . Avec la politique du gouvernement actuel, il a fait savoir qu’ils sont en train de suivre, de sentir et de voir qu’il y a un nouveau paradigme qui se met en place et qui cadre parfaitement avec leur façon de voir : à savoir qu’il faut redresser les choses, pour que l’exploitation de l’or du Burkina Faso profite aux Burkinabè.
Pour M. Hien, il est nécessaire de réunir un certain nombre de personnes de ressource et d’acteurs actifs dans le secteur y compris les structures en charge actuelle du secteur minier, pour voir comment ils peuvent accompagner cette dynamisme pour faire en sorte que d’ici 10 ans ils commencent à faire la différence en terme d’amélioration des conditions de vie des Burkinabè.
Fatouma Loué (stagiaire)
LA PLUME
