Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Jacques Sosthène Dingara a présidé ce jeudi 13 juin 2024 à Ouagadougou, la cérémonie de signature de l’aide-mémoire de la deuxième Mission conjointe de suivi (MCS) du Plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire (PSDEBS).
« Comme vous le savez tous, notre pays connait des moments difficiles sur les plans sécuritaire et humanitaire depuis quelques années et c’est dans ce contexte hostile que notre plan stratégique a été mis en œuvre en 2023 », a déclaré Jacques Sosthène Dingara, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN). Il a noté que cet atelier technique a permis d’apprécier la mise en œuvre du PSDEBS, d’analyser les principaux défis du système éducatif, de tirer les enseignements et de formuler des recommandations pour une mise en œuvre réussie de la stratégie au cours de l’année 2024.
« Pour les thèmes prioritaires, sur les cinq (5) formulées en 2023, quatre (4) ont été entièrement traités et le cinquième a été reconduit », a-t- il affirmé. Tout en indiquant que ces résultats sont certes, en deçà des attentes, il a exprimé sa reconnaissance à l’endroit de tous les acteurs. Aussi, il n’a pas manqué de saluer la détermination, l’engagement et le courage, surtout des acteurs des zones d’insécurité, qui permettent au système éducatif du Burkina Faso de se maintenir.
Prenant la parole, le secrétaire permanent de PSDEBS, Bonaventure B Ségueda, a laissé entendre que la deuxième année de mise en œuvre du PSDEBS (2021-2025) a été marquée par les crises sécuritaire et humanitaire et la baisse des financements des Partenaires techniques et financiers (PTF). Au titre de 2024, il a souligné qu’au total huit (8) recommandations ont été retenues dont cinq (5) nouvelles. Tandis que cinq (5) thèmes prioritaires ont été également formulés.
Pour améliorer les performances du PSDEBS en 2024, ce dernier recommande de renforcer la continuité éducative, mettre à la disposition à temps des intrants pédagogiques y compris les manuels scolaires et guides pédagogiques numérisés, améliorer le taux d’absorption des ressources en mettant l’accent sur le suivi de l’exécution des contrats et l’apurement des Dépenses non abouties (DNA)…
A entendre John Egbe Agbor, représentant résident de L’UNICEF, le bilan de la mise en œuvre du plan d’action 2023 du MENAPLN, a révélé en termes de résultats que les cibles des indicateurs au niveau de l’accès et de la qualité de l’éducation sont en baisse. Pour lui, le taux brut de scolarisation au primaire qui était de 74.4% en 2023, est à son plus bas niveau depuis plus de 10 ans. « Comme on peut également le constater, au moment où le gouvernement fait des efforts chaque année pour une augmentation du budget alloué à l’éducation, on constate paradoxalement dans la mise en œuvre que les indicateurs de qualité et d’accès sont de plus en plus en régression », a-t- il déploré.
Au niveau du CAST/FSDEB, celui-ci a indiqué qu’on constate que les contributions des PTF ont amorcé une baisse progressive en termes de volume financier alors que les taux d’exécution eux aussi sont en baisse, démontrant qu’il persiste des difficultés à absorber le peu de ressources mobilisées. « Cette situation nous interpelle tous, et nous invite à poursuivre nos efforts pour rechercher les solutions idoines afin de renforcer davantage la résilience du secteur de l’éducation dans un contexte de crises sécuritaire et humanitaire », a conclu le représentant résident de l’UNICEF.
Salfo Zabré
Adjaratou Séré (Stagiaire)
LA PLUME