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Fête de Tabaski : Faible affluence au marché à bétail de Tanghin

Au Burkina Faso, la fête de Tabaski encore appelée Aïd El-Fitr, sera célébrée ce dimanche 16 juin 2024. A quelques jours de cette commémoration, une équipe de notre Rédaction s’est rendue au marché à bétail Sougr-Nooma situé à Tanghin dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou, pour constater l’engouement autour des animaux notamment le mouton. Pour le moment, l’affluence n’est pas encore au rendez-vous.

Il est 8h 45 minutes ce mardi 11 juin, lorsque nous arrivons au marché à bétail Sougr-Nooma, dans le quartier Tanghin. Déjà à cette heure, une atmosphère bon enfant régnait dans ce site divisé en deux parties. D’un côté, les grossistes et de l’autre, les revendeurs. Non loin de notre position, nous assistons à un déchargement d’animaux, autour duquel se ruent des commerçants. Certainement pour s’approvisionner en vue de la fête même si pour l’instant les clients ne se bousculent pas. Daouda Tenkodogo est le vice-président du marché de Sougr-Nooma. Pour lui, le marché est morose. « Il n’y a pas beaucoup d’acheteurs à cause de la cherté de la vie, du manque de moyen et de l’insécurité. Pour se procurer un bon mouton de Tabaski chez cet homme de la quarantaine, il faut débourser au moins un 100.000 F CFA. « Il y a même des moutons de 400 000 F CFA voire plus. Nous avons également des moutons de 50 000 F CFA mais ils ont la forme d’un agneau », a-t- il expliqué.

Daouda Tenkodogo, vice président du marché

La situation sécuritaire du pays fait que la plupart des vendeurs de bétail connaissent actuellement des difficultés telles que le coût élevé des alimentaires pour bétail, du transport, les vols d’animaux. Saisissant l’occasion, le vice-président a lancé un appel au gouvernement. « Nous invitons l’Etat à accorder plus d’attention aux commerçants de bétail en diminuant le prix des denrées alimentaires surtout le tourteau qui est produit au Burkina Faso et d’augmenter la sécurité au niveau des marchés », a formulé M. Tenkodogo.

Abdoul Aziz Ouédraogo, acheteur

Autre vendeur, mêmes plaintes. « Les gens veulent mais ils n’ont pas l’argent sinon il y a des moutons et les prix sont aussi abordables. Avec 75 000 F par exemple vous pouvez avoir un bon mouton pour la fête », assure Boureima Rouamba, qui exerce ce métier depuis plus d’une dizaine d’années.« Cette année les prix des animaux sont très élevés. Mais, on n’ en veut pas aux commerçants car ils peinent à trouver les moutons sans oublier les nombreuses dépenses liées aux convois et à l’alimentation des animaux », a confié Abdoul Aziz Ouédraogo, qui a pu se procurer son mouton pour la fête.

Nourdine Ouédraogo, client

Nourdine Ouédraogo n’est pas de cet avis. A l’écouter, par rapport aux années antérieures, les prix sont meilleurs cette année. Le seul problème est qu’il n’y a pas assez de moyens pour s’en procurer. « L’Etat doit revoir les taxes car les commerçant n’arrivent pas à supporter certains coûts, ce qui fait qu’ils sont obligés d’augmenter les prix des animaux et du coup ça joue sur nous les acheteurs», a affirmé Nourdine. Mieux, il invite les autorités à règlementer le secteur afin d’éviter la surenchère.

Fatouma Loué et Adjaratou Séré (Stagiaires)

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