Burkina Faso: Adja Bonkoungou autorisée désormais à exercer officiellement la médecine traditionnelle
La guérisseuse Adja Bonkoungou a organisé une cérémonie le 3 août 2024 à Ouagadougou pour présenter un arrêté l’autorisant à exercer officiellement le métier de tradipraticien. Une cérémonie qui a eu lieu en présence des autorités du ministère en charge de la santé, des tradipraticiens, des chefs coutumiers, des parents et amis.
Depuis des années, les plus hautes du pays ont accordé une place de choix dans la médecine traditionnelle. A cet effet, la médecine moderne et traditionnelle cohabitent en toute quiétude. C’est dans cette même veine que Adja Bonkoungou depuis des années qui exerce le métier de tradipraticien ne disposait pas d’autorisation de la part du ministère en charge de la santé pour le faire. Mais depuis le mois de juillet, c’est chose faite. En effet, le ministère en charge de la santé lui a délivré une autorisation d’exercer le métier de la médecine traditionnelle le 8 juillet 2024.
Pour marquer d’une pierre blanche cette nouvelle étape dans son métier, elle a organisé une cérémonie pour présenter ledit document. Elle a saisi l’occasion pour remercier les plus hautes autorités pour cette marque de confiance. « Que Dieu les bénisse et les élève », a-t-elle déclaré. Elle a affirmé qu’elle a reçu son don de guérisseuse au moment de la grossesse de son enfant Ladji. Et depuis ce jour-là, elle guérit toutes sortes de maladies avec la permission de Dieu. « Si tu viens chez moi et tu crois en Dieu, tu seras sauvé par la grâce de Dieu », a-t-elle confié.
Elle a invité les autres tradipraticiens à avoir l’autorisation d’exercer pour être en phase avec les autorités en charge de la santé. Aussi, elle a rassuré qu’elle a une bonne collaboration avec les agents de santé et n’hésite pas à référer ses patients dans les centres de santé pour qu’ils soient pris en charge. Emmanuel Haro, médecin-chef du district sanitaire de Boulmiougou a félicité Adja Bonkoungou pour cette consécration pour exercer officiellement en tant que tradipraticienne. Il l’a encouragé dans ce qu’elle fait. Il l’a conseillée à prendre en compte ce qui est mentionné dans l’arrêté afin de demeurer « dans la légalité et de toujours faire confiance à ce qu’elle fait ». Il a confié qu’à travers cet arrêté, le ministère en charge de la santé a reconnu son mérite dans le traitement de certaines maladies. Pour Emmanuel Haro, il n’ y a pas d’antagonisme entre la médecine traditionnelle et celle moderne. Pour lui, « il y a plutôt une complémentarité et nous devons travailler ensemble pour parvenir à une meilleure santé des populations ». Il a invité les autres tradipraticiens à suivre les pas de Adja Bonkoungou pour exercer le métier en toute légalité.
Djamal Ouédraogo
LA PLUME