Lutte contre le SIDA : La SOBUPED lance la 6e édition de la campagne de dépistage gratuit

A la faveur de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui a eu lieu le 1^er décembre 2024 sur le thème « Notre santé, nos droits », la Société Burkinabè de Pédiatrie (SOBUPED) a animé une conférence de presse ce lundi 2 décembre 2024 à Ouagadougou. Objectif, annoncer la tenue de la 6ᵉ édition de la campagne de dépistage gratuit prévue du 2 au 6 décembre 2024.

Le président de la SOBUPED, Pr Fla Koueta, a déclaré d’entrée de jeu, qu’à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1^er décembre de chaque année, la Société burkinabè de pédiatrie (SOBUPEB) joint sa voix à celle de la communauté nationale et internationale pour réaffirmer son ferme engagement à lutter contre ce fléau et à redonner le sourire aux familles infectées et affectées par le VIH/sida. « Selon le rapport 2024 de l’ONUSIDA, 39,9 millions de personnes vivaient avec le VIH à la fin de l’année 2023, dont 1,4 million d’enfants (0-14 ans) », a-t-il relevé. Et de préciser que près de deux tiers des personnes vivant avec le VIH (25,9 millions) résident en Afrique.

Aussi, le nombre de nouvelles infections dans le monde en 2023 était de 1,3 million, tandis que 630 000 décès étaient liés au VIH/sida. « Chaque semaine, 4 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont contracté le VIH en 2023, dont 3 100 en Afrique subsaharienne », a déploré le Pr Koueta. Au Burkina Faso, les estimations indiquent qu’environ 97 000 personnes vivent avec le VIH, dont 10 000 enfants. « Parmi ces personnes, 83 415 PVVIH (personnes vivant avec le VIH) sont sous traitement antirétroviral (ARV), dont 2 575 enfants », a-t-il expliqué. Pour le président de la SOBUPED, la vision nationale relative au VIH consiste à créer un environnement où les populations participent au développement socioéconomique sans nouvelles infections, sans décès liés au sida et sans stigmatisation ni discrimination associées au VIH. «Cette vision s’inscrit dans les orientations définies par l’ONUSIDA, en vue de l’accélération de la prévention et du traitement du VIH que sont, Zéro nouvelle infection par le VIH, Zéro décès lié au sida, Zéro discrimination, Mettre fin à la pandémie de sida d’ici 2030».

En ce qui concerne les enfants, il a révélé que la cascade clinique montre que seulement 25,75 % (2 575/10 000) des enfants VIH+ connaissent leur statut sérologique (1^er 95). Parmi eux, le pourcentage de ceux sous ARV (2^e 95) est également faible. Quant au pourcentage des enfants VIH+ ayant une charge virale supprimée (3^e 95), il est de 15 %, avec un gap de 7 106 enfants. Le président de la SOBUPED a indiqué que sa structure s’est engagée, depuis 2019, à atteindre le premier objectif 95 %, à savoir que 95 % des PVVIH connaissent leur statut sérologique.

Chaque année, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, la SOBUPED organise des campagnes de dépistage volontaire pour les enfants et leurs familles. Cette activité, des dires du Pr Koueta, est réalisée grâce au soutien du SP/CNLS, du PSSLS-IST-VIH et de leurs partenaires. «cette année, la campagne inclut le rattrapage des charges virales des patients suivis dans les centres de prise en charge du VIH. Cela permettra d’identifier les cas positifs au VIH et à l’hépatite B, tout en augmentant l’accès à la charge virale pour les patients dans les structures concernées. Tout ceci, s’inscrit dans le chemin difficile mais nécessaire vers la triple élimination d’ici 2030 », a-t-il conclu.

Adjaratou Séré (stagiaire)

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