La Fédération nationale des tisseuses du Burkina Faso (FENATI-BF) a organisé son Assemblée générale le 20 février 2025 à Ouagadougou. Elle a réuni des représentantes de toutes les régions du pays.
La présidente de la FENATI, Pauline Bafiogo, a dressé un bilan des activités de 2024 en mettant en lumière les efforts fournis malgré les défis. Elle a souligné que malgré des hauts et des bas, l’organisation a atteint de nombreux objectifs, tels que l’exécution des commandes de pagnes, la participation à des foires et salons, ainsi que la formation de formateurs et de 1000 Personnes déplacées internes (PDI). Elle a exprimé sa gratitude envers les autorités et partenaires pour leur soutien continu. Elle a aussi insisté sur l’importance d’utiliser le fil de coton burkinabè pour soutenir la chaîne de valeur locale et contribuer à l’économie nationale. « En utilisant notre fil, nous soutenons les producteurs locaux et améliorons les conditions de vie des artisans. Il est essentiel que nous soyons des modèles de gestion et de rigueur dans notre travail », a-t-elle déclaré.
Elle a exprimé sa gratitude envers les membres du bureau et les délégations venues de toutes les régions du pays. Elle a souligné l’importance de l’unité et de l’engagement des tisseuses, malgré les nombreuses difficultés liées à la situation sécuritaire du pays. « Aujourd’hui, malgré les défis, notre fédération a réalisé de nombreuses activités, et c’est grâce à l’engagement des tisseuses de toutes les régions que nous avons tenu bon », a-t-elle déclaré. Parmi les défis évoqués, l’insécurité a été un facteur limitant, empêchant certaines délégations de participer pleinement aux activités, en particulier celles venant des régions du Sahel. « L’insécurité a sérieusement entravé notre travail en 2024, mais malgré cela, nous rendons grâce à Dieu et restons déterminées à poursuivre nos efforts pour la paix et le développement du pays » a ajouté la présidente de la FENATI.Elle a appelé les bonnes volontés à les aider à avoir un siège pour la bonne conduite de leurs activités. La secrétaire générale, Germaine Compaoré, a présenté un bilan détaillé des activités de la FENATI, mettant en avant les formations, la participation à des événements nationaux et internationaux, ainsi que les progrès réalisés. Toutefois, elle a abordé les défis auxquels la fédération est confrontée, notamment la faible organisation de certaines tisseuses et l’inondation du marché par des produits. Elle a souligné l’importance du secteur du textile pour la création d’emplois et la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. A l’en croire, le secteur du Faso Dan Fani est un pilier pour le développement économique et culturel du pays . « Il contribue non seulement à la réduction de la pauvreté, mais aussi à l’amélioration des conditions de vie des femmes au Burkina Faso », a-t-elle affirmé. Elle a insisté sur la nécessité de promouvoir le Faso Dan Fani, un produit local de grande qualité, qui peut non seulement satisfaire les consommateurs mais aussi créer des opportunités économiques. « Le port du Faso Dan Fani doit être généralisé et intégré dans les commandes de tenues scolaires. Nous devons absolument faire en sorte que cette mesure soit une réalité, car elle représente une grande opportunité pour les producteurs locaux »,a affirmé Germaine Compaoré.
Aussi, elle a abordé la problématique de l’importation du fil, qui reste une source de préoccupation. « C’est un réel défi que nous rencontrons, et bien que des décisions aient été prises, il reste encore beaucoup à faire pour sensibiliser sur l’importance d’utiliser le fil burkinabè, fabriqué à partir du coton local. Nous devons encourager les initiatives locales et soutenir les filatures existantes pour qu’elles puissent produire du fil de couleur, répondant ainsi à la demande et contribuant à la dynamique de développement local », a confié la secrétaire générale de la FENATI. Elle a conclu son intervention en lançant un appel aux autorités et aux acteurs du secteur pour qu’ils s’engagent pleinement dans la promotion du Faso Dan Fani et du fil local, afin de garantir un avenir durable pour l’industrie textile nationale.
Djamal Ouédraogo
LA PLUME
