Longtemps redoutées, les périodes de soudure ont pendant des années rimé avec calvaire pour les populations burkinabè. Entre interruptions intempestives du courant électrique et chaleur suffocante, le quotidien devenait éprouvant pour les ménages, tandis que les entreprises, étouffées par l’instabilité énergétique, voyaient leur compétitivité sérieusement compromise. Le déficit en électricité s’imposait alors comme une fatalité. Pourtant, contre toute attente, un virage notable s’est opéré cette année.
En effet, la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) a réussi à réduire de manière substantielle les délestages à l’échelle nationale. Cette avancée, qui survient en pleine période de forte sollicitation du réseau, mérite d’être saluée avec reconnaissance et lucidité. Ce résultat remarquable ne saurait être le fruit du hasard. Il est l’aboutissement d’une stratégie rigoureuse alliant planification éclairée, optimisation des ressources et investissements ciblés dans la maintenance et la modernisation des infrastructures.
En restaurant une stabilité énergétique relative, la SONABEL ravive l’espoir des usagers et envoie un message fort : un service public bien encadré et soutenu peut répondre efficacement aux attentes légitimes des citoyens. Cependant, cette dynamique encourageante ne saurait prospérer sans un accompagnement stratégique et durable. L’État burkinabè, en synergie avec ses partenaires techniques et financiers, est appelé à intensifier ses engagements dans le secteur énergétique. Car c’est à travers des investissements conséquents, une gouvernance rigoureuse et une vision de long terme que la SONABEL pourra non seulement pérenniser ces acquis, mais également se positionner comme un catalyseur incontournable du développement économique et social du Burkina Faso.
En saluant les prouesses accomplies, nous formulons le vœu que ces efforts se poursuivent et s’intensifient, jusqu’à l’éradication totale des délestages. Car l’accès fiable, continu et équitable à l’électricité ne doit plus être un privilège, mais un droit fondamental pour chaque citoyen burkinabè.
La Rédaction
