Burkina Faso: «enjeux et perspectives des financements» au coeur de l’AG du HCNRSI
Le Premier Ministre Apollinaire Kyélem de Tambèla a présidé, ce jeudi 7 novembre 2024 à Ouagadougou, la quatrième session ordinaire de l’Assemblée Générale du Haut Conseil National de Recherche Scientifique et de l’Innovation (HCNRSI). Placée sous la tutelle du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, du Ministre de l’enseignement secondaire de la formation technique et professionnel et du Ministre de la santé et de l’hygiène publique, cette session s’est déroulée sous le thème : « Mécanisme de transfert des résultats de la recherche : enjeux et perspectives des financements ». Elle a également été marquée par l’installation officielle de 77 nouveaux membres du HCNRSI, venus renforcer l’instance dans sa mission stratégique pour le développement national.
Le PM dans son discours, prononcé par le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation le Pr Adjima Thombiano, a souligné l’importance de la recherche, un moteur du développement socioéconomique du Burkina Faso. « Pour que la recherche scientifique joue pleinement son rôle, il importe que les actions soient encadrées et centrées sur les préoccupations nationales » a-t-il laissé entendre. De ses dires, cette vision est au cœur de la loi d’orientation de la recherche scientifique et de l’innovation, adoptée en 2013, qui a conduit à la création du HCNRSI. « La mise en œuvre de cette loi a été renforcée par le décret N°2016-918 du 03 octobre 2016, définissant les attributions, l’organisation et le fonctionnement du HCNRSI. Conformément à l’article 4 de ce décret, le HCNRSI est une instance de réflexion et de concertation. Il est chargé, entre autres, de donner un avis sur les grandes orientations de la politique scientifique nationale et de formuler des recommandations pour combler les besoins en ressources humaines et matérielles pour les acteurs de la recherche», a expliqué le chef du gouvernement.
Il a par ailleurs mis en avant les défis actuels auxquels le Burkina Faso fait face, soulignant que le pays a opté pour des solutions pérennes et endogènes afin de surmonter les obstacles au développement durable. Le premier responsable, appelle donc les chercheurs et innovateurs burkinabè à proposer des solutions scientifiques et technologiques aux problèmes qui affectent le développement, tout en rappelant que la souveraineté de l’État et la dignité des populations sont des priorités nationales. Apollinaire Kyélem de Tambèla, a insisté sur le rôle crucial de la recherche pour ouvrir la voie à un développement durable. « Les réponses aux défis économiques, sociaux et environnementaux doivent être trouvées dans le savoir scientifique, en tenant compte des réalités locales», a-t-il indiqué. Cette approche permettrait, selon lui, de renforcer l’harmonie sociale et environnementale.
Bien que l’État burkinabè se soit engagé à financer la recherche à hauteur de 1 % du PIB, le Ministre a rappelé que de nombreux défis financiers restent à relever. Il a mentionné l’initiative du gouvernement, sous l’impulsion du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui encourage les entreprises, investisseurs et acteurs économiques à soutenir financièrement le secteur de la recherche. « Cette initiative vise non seulement à garantir un financement conséquent, mais aussi à former une élite nationale capable de répondre aux besoins de développement du pays dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, la santé, et la technologie », a-t-il ajouté.
Tout en saluant les compétences et le talent des chercheurs burkinabè, illustrés par des contributions significatives dans les secteurs de l’agriculture et de la santé le PM a exhorté les 77 nouveaux membres du HCNRSI à poursuivre cette dynamique, rappelant que leur engagement est essentiel pour que la recherche nationale contribue durablement au progrès économique et social du Burkina Faso. En réunissant des acteurs divers autour d’une vision commune, le HCNRSI se veut bâtir un avenir basé sur le savoir et l’innovation, au bénéfice des générations présentes et futures.
Bernadine Ouédraogo
LA PLUME
