Près d’une soixantaine de pays était présente à Rabat ce jeudi 21 novembre 2024 dans le cadre d’ une Retraite du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) de l’ONU. Sous la présidence marocaine, cet événement sera le premier de cet Organe onusien dans la région MENA et le second sur le continent africain. Par ailleurs, ces rencontres permettent d’aborder en profondeur les défis actuels, de recueillir des perspectives variées et de proposer des pistes d’amélioration qui contribuent à optimiser le fonctionnement et l’impact des actions du CDH dans le domaine des droits de l’Homme.
Étaient présents au Présidium, Nasser Bourita ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des marocains résidant à l’étranger ensuite, Volker Türk haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Omar Zniber, président du conseil des droits de l’homme des nations unies et bien d’autre. Tour à tour, ces derniers ont ténu des allocutions dont l’objectif est de créer un espace de dialogue afin de favoriser des réflexions sur le processus d’examen du statut du Conseil des Droits de l’Homme par l’Assemblée générale, conformément à sa résolution portant sa création.
En effet, dans cette somptueuse salle de conférence du ministère en charge des affaires étrangères du Maroc, il a été question de mettre l’accent sur les propositions de la présidence concernant la rationalisation et l’efficacité du CDH, des sujets actuellement débattus sous l’égide de nombreux co-facilitateurs. Aussi, la «Retraite de Rabat» mettra également l’accent sur la coordination entre les instances ayant un mandat relatif aux droits de l’Homme au sein des Nations Unies à Genève et à New York pour assurer une plus grande cohérence du travail des Nations Unies en matière de droits de l’Homme.
Initié en 2010 à Bangkok, ce format a depuis été adopté par des pays ayant présidé le Conseil des Droits de l’Homme, dont l’Allemagne, la Slovénie, le Sénégal, la Suisse et l’Autriche. Cette retraite s’est avérée précieuse pour encourager des discussions approfondies, ayant notamment conduit à l’adoption de la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le fonctionnement du CDH. Par ailleurs, ces retraites offrent aux présidents successifs du CDH une occasion privilégiée de dialoguer avec les diverses parties prenantes pour identifier et explorer des solutions visant à renforcer l’efficacité et l’efficience du Conseil.En rappel, ces rencontres, rassemblant les États membres, les coordinateurs des groupes régionaux, le Haut-commissaire aux Droits de l’Homme et des représentants de la société civile, permettront des échanges de vues larges et approfondies.
Omar SALIA à Rabat
LA PLUME