Dans un reportage diffusé au journal télévisé de 18h30 sur Savane TV, ce mardi 5 décembre 2023, des individus interviewés, se présentant comme des commerçants de la gare ferroviaire de Bobo Dioulasso, ont menacé de bloquer à nouveau les circulations ferroviaires, dans les prochains jours. Pire, ils menacent même, cette fois-ci, « d’arracher les rails ». Et pour cause, le fallacieux motif selon lequel le train voyageurs doit impérativement rouler en territoire ivoirien, malgré l’absence d’autorisation des autorités de ce pays et malgré les discussions toujours en cours entre États.
Pour rappel, lors du précédent blocage, 14 trains, soit l’équivalent de plus de 500 camions, avaient été empêchés de circuler. Dans ce contexte difficile, où nos Autorités et vaillants soldats consentent d’énormes et louables sacrifices pour ravitailler nos populations, on ne peut pas tolérer, sous aucun motif que ce soit, que des individus rassasiés, aux motivations inavouées, rament à contre-courant de cette dynamique de résilience de notre pays. Car, bloquer un circuit d’approvisionnement du pays, qu’est notre chemin de fer, c’est utiliser le même mode opératoire que ceux (sans les nommer) qui sabotent les infrastructures routières pour empêcher le ravitaillement de certaines localités et créer ainsi leur étouffement. Il faut savoir que dans la chaîne d’approvisionnement d’un pays, le blocage d’un maillon (circuit ou corridor) entraîne de facto un dysfonctionnement sur l’ensemble de la chaîne, avec pour conséquences l’engorgement, l’inflation ou la pénurie de certains produits de grande consommation, car chaque moyen de transport a ses spécificités difficilement transbordables.
Nos autorités sont donc alertées afin de prendre des mesures dissuasives pour empêcher ce nouveau blocage et pour éradiquer définitivement ces actes d’incivisme consistant à bloquer systématiquement les voies routières et ferroviaire comme moyen de revendication. Le Chef de l’Etat l’a dit : « Une nation ne se construit pas dans l’indiscipline. Une nation ne se construit pas dans le désordre ».
Josué Bonkoungou (Éditorialiste)