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Journée africaine de lutte contre la corruption : L’ASCE-LC appelle à l’engagement de tous les acteurs

A l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption (JALC), l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a animé une conférence publique sous le thème : « Mécanismes efficaces de protection des lanceurs d’alerte : un outil essentiel de la lutte contre la corruption » ce jeudi 11 juillet 2024 à Ouagadougou.

A entendre Mamoudou Drabo, représentant du Contrôleur Général d’Etat Adjoint, cette célébration de la JALC est placée sous le prisme de la réflexion et de l’action, afin de contribuer à éradiquer ce mal qui entrave le développement et la prospérité des différentes Nations et du continent. Pour lui, la lutte contre la corruption n’est pas l’affaire d’un seul individu ou d’une seule institution. « Elle nécessite l’engagement et la collaboration de tous les acteurs de la société. En unissant nos forces, nous pouvons bâtir une Afrique où la transparence et l’intégrité sont les pierres angulaires du développement durable », a-t-il laissé entendre.

Mamoudou Drabo, représentant du Contrôleur Général d’Etat Adjoint

De ses dires, des mesures efficaces de protection peuvent non seulement encourager la dénonciation des actes corruptifs, mais aussi renforcer la transparence, la responsabilité et la confiance publique envers les institutions. «De nombreux défis demeurent présents notamment celui lié à la crainte de représailles qui peut dissuader les individus de dénoncer la corruption, l’inefficacité de certaines mesures jugées un peu bureaucratiques et l’insuffisance de sensibilisation pour combler cette lacune », a-t-il déclaré.

Les agents de l’ASCE-LC

Poursuivant ses propos, Il a expliqué que pour être pleinement efficace, ces mesures doivent être intégrées dans un cadre juridique solide, soutenus par des mécanismes de signalement sûrs et complétés par un soutien psychologique et juridique adéquat. A ce titre, un avant-projet de loi portant sur la protection des lanceurs d’alertes a été élaboré par les acteurs de la lutte contre la corruption et mis dans le circuit d’adoption. Ce dernier, a noté que le lanceur d’alertes est un élément très important dans la chaine de la lutte contre la corruption et que son adoption sera l’occasion pour le Burkina d’être en adéquation avec les normes internationales en la matière

Il a souligné que la corruption détient la sinistre réputation de ce poison qui tue les institutions, mine la confiance des citoyens en leurs dirigeants, en détournant les ressources publiques des services essentiels tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. Le représentant du Contrôleur général d’État adjoint a fait savoir qu’elle va de ce fait contribuer à exacerber les inégalités et empêcher une distribution équitable des richesses, plongeant ainsi des millions des concitoyens dans la pauvreté.

La photo de famille

Du point de vue de M. Drabo, Il leur paraît plus qu’essentiel de renforcer les institutions judiciaires et de garantir leur indépendance, afin qu’elles puissent poursuivre les responsables sans crainte de représailles. « Cela passe également par la promotion de la transparence et la responsabilité à tous les niveaux de la gouvernance, en encourageant l’accès à l’information et en impliquant activement la société civile et les médias », a-t-il ajouté. Selon lui, l’éducation va donc jouer un rôle de premier choix dans cette lutte contre la corruption car l’impératif de sensibiliser les jeunes aux valeurs d’intégrité, d’honnêteté et de justice est plus que d’actualité. « A travers ces types de campagnes, nous entendons façonner une culture de l’éthique et de la responsabilité au profit du burkinabè de demain », dit-il.

Salfo Zabré

LA PLUME

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