Immatriculation au RAMU : Les acteurs de l’économie informelle informés et sensibilisés
Une rencontre d’information, de sensibilisation et d’immatriculation au Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) au profit des acteurs du Conseil National de l’Économie Informelle (CNEI) s’est tenue ce mardi 19 novembre 2024 à Ouagadougou. Cette initiative vise à promouvoir l’accès à la couverture maladie universelle pour un secteur essentiel de l’économie burkinabè.
Présent à cette rencontre, le ministre d’État chargé de la Protection sociale, Bassolma Bazié, a salué la résilience et le dynamisme des acteurs de l’économie informelle tout en soulignant les avancées significatives réalisées par le gouvernement dans la mise en œuvre du RAMU. « En moins de deux ans, les autorités actuelles ont pu prendre six décrets pour faire avancer ce projet, en plus de seulement deux décrets pris auparavant entre 2015 et 2022. Nous sommes en train d’opérationnaliser le Régime d’Assurance Maladie Universelle », a-t-il déclaré, rendant hommage au capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, pour son soutien déterminant.
Le ministre a par ailleurs rassuré les populations quant à la transparence dans la gestion des cotisations. « Si jamais les populations, que ce soit le secteur informel ou les travailleurs qui cotisent leur argent se retrouve sans soin dans un centre de santé parce qu’un individu quelconque n’a pas bien fait son travail, l’État va appliquer des sanctions de façon très ferme», a-t-il averti. Le directeur général de la caisse nationale d’assurance universelle, Soumaïla Gamsonré a présenté les modalités de cotisation et les avantages du régime.
« Pour ce qui concerne les acteurs de l’économie formelle, le taux de cotisation est de 5% de leur salaire payé à hauteur de 2, 5% pour l’employeur et 2,5% pour le travailleur. En ce qui concerne les acteurs de l’économie informelle, c’est 4000 F CFA par mois. Pour les personnes indigentes c’est également 4000f cfa par mois mais à la charge de l’État. Quant aux retraités, c’est un taux de 2% sur leur pension» a-t-il expliqué.
Il a souligné que le ticket de modérateur est 30% dans les centres de santé. Cela signifie que le malade à jour de cotisation paye seulement 30% des dépenses de soin et le reste des dépenses est couvert par l’assurance maladie universelle. Alexi Zongo, secrétaire chargé de la transition de l’informel vers le formel et porte-parole de Salifou Nikiéma, président du CNEI-BF, quant à lui, a mis en lumière les avantages du RAMU.
Selon lui, ce régime permettra une meilleure prise en charge des soins médicaux, des médicaments et des hospitalisations, réduisant ainsi le poids des dépenses de santé sur les revenus souvent modestes des travailleurs du secteur informel. « Ainsi une meilleure santé des travailleurs de l’économie informelle et de leur familles signifie une plus grande productivité et une meilleure résilience face aux aléas de la vie» a-t-il déclaré, avant d’inviter l’ensemble des acteurs à s’immatriculer pour garantir leur bien-être et celui de leurs proches.
Bernadine Ouédraogo
LA PLUME