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[TRIBUNE] Querelle pour assassinat contre l’État français et Sylvain ITTE ex ambassadeur de France à Niamey

Ceci est une Tribune de DIALLO Ablaye, secrétaire de CONAICOP Afrique et Diaspora africaine  et chargé des relations internationales de L’OPAM sur l’affaire du meurtre de Mustapha Banga à l’Ambassade de France à Niamey. 

Le 20 janvier 2025, l’Association Institut Afrique des Libertés, dirigée par le philosophe et panafricaniste reconnu Franklin Nyamsi, a déposé une plainte criminelle contre l’ex-ambassadeur de France au Niger, Sylvain ITTÉ, et l’État français devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Cette plainte fait suite à l’horrible assassinat de Mustapha Banga, un citoyen nigérien, au sein de l’Ambassade de France à Niamey, le 21 septembre 2023.

L’affaire a pris une grande ampleur tant au Niger que dans les cercles panafricanistes au niveau mondial, en raison des circonstances particulières et de l’implication des autorités françaises. Selon les déclarations du professeur FRANKLIN NYAMSI et l’avocat NJIFOUTAHOUO WOUOCHAWO ABUBEKR l’assassinat de Banga a eu lieu en présence de Sylvain ITTÉ, alors ambassadeur de France au Niger. Actuellement, M. ITTE occupe le poste d’ambassadeur de France en Colombie.

La plainte a été initiée non seulement par la famille de Mustapha Banga, qui a confié sa défense à l’Institut Afrique des Libertés, mais aussi par l’État du Niger, qui a formellement mandaté cette action en justice. Le recours, signé par les avocats panafricanistes de l’Institut, dirigés par ALEXIS G., SYLVAIN SINDA et NJIFOUTAHOUO WOUOCHAWO ABUBEKR, accuse l’État français et l’ambassadeur Sylvain ITTÉ d’être présumés responsables de l’assassinat de Banga sur le sol diplomatique, un acte considéré comme un crime lâche et haineux.

Pr Franklin Nyamsi, philosophe et leader du mouvement panafricaniste, est devenu le porte-parole de la famille de la victime et de l’État du Niger. Dans leur déclaration, Nyamsi et les avocats panafricanistes ont dénoncés les abus et l’impunité dont jouissent les puissances coloniales, en particulier la France, face aux citoyens africains. Il rappelle que l’Afrique a été pendant des siècles considérée comme un « terrain de jeu » pour ces puissances, un lieu où les crimes et pillages se commettent sans conséquences.

Nyamsi a souligné que le peuple africain a subi plus de 600 ans d’esclavage, suivis de 400 ans de colonisation, et qu’il ne tolérera plus aucun abus, meurtre ni maltraitance. « Le peuple africain a toujours prouvé qu’il est un peuple de paix, mais cela ne signifie pas qu’il acceptera de continuer à être maltraité, ni sur le sol africain ni dans les pays colonisateurs », a déclaré le leader panafricaniste.

Selon les témoignages de Nyamsi et des avocats de l’Institut Afrique des Libertés, l’assassinat de Mustapha Banga n’est pas un incident isolé, mais le reflet d’une pratique systématique d’abus et d’exploitation dans laquelle les puissances coloniales ont longtemps été impliquées en Afrique. L’Ambassade de France à Niamey, sous la direction de Sylvain ITTÉ, est pointée du doigt comme le lieu où ce crime a été perpétré, en présence même de l’ambassadeur, ce qui constitue un facteur aggravant dans la plainte.

L’équipe juridique représentant la famille de Banga et l’État du Niger affirme que l’ambassadeur Sylvain ITTÉ et l’État français sont responsables non seulement de l’assassinat, mais aussi d’un modèle systématique de violence et de violation des droits humains à l’encontre des Africains, une pratique alimentée par des décennies de domination coloniale. Les avocats exigent justice pour Banga et pour tous les Africains victimes des abus commis par les puissances occidentales, et en particulier la France.

Dans le cadre de cette plainte, les avocats panafricanistes ont lancé un avertissement ferme : le peuple africain n’acceptera plus les abus des gouvernements coloniaux. « Ceux qui commettront des atrocités contre les Africains, peu importe qui ils sont ou où ils se trouvent, seront poursuivis. Ce n’est pas juste un message, c’est une action concrète. Nous exigeons justice », a affirmé l’un des avocats principaux de la cause.

Le mouvement panafricaniste, sous la direction de Nyamsi et de ses avocats, a clairement indiqué que ce n’est que le début d’une lutte plus large pour les droits et la justice pour les Africains. « Assez de 600 ans d’esclavage et 400 ans de colonisation. Le peuple africain a trop souffert », insistant sur le fait que la lutte pour la justice ne s’arrêtera pas tant que les responsables de ces crimes n’auront pas été jugés et condamnés.

Ce cas n’est pas un fait isolé, mais s’inscrit dans une longue histoire d’abus commis par les puissances coloniales en Afrique. Selon les défenseurs de la plainte, les abus à l’encontre des Africains par la France et d’autres pays occidentaux ont été récurrents, et l’impunité a prévalu pendant des décennies. Toutefois, la dénonciation de ce crime au sein de l’ambassade française marque un tournant dans la résistance africaine, qui réclame désormais justice et réparation. La plainte déposée le 20 janvier 2025 constitue un appel à l’action. Cette affaire représente la lutte de l’Afrique pour sa dignité, pour la justice et pour la fin de l’impunité qui a permis aux puissances coloniales de commettre des crimes sans en subir les conséquences.

Le peuple africain a montré au fil des siècles une patience et une bonté inébranlables, mais l’histoire est en train de changer. L’Institut Afrique des Libertés et ses avocats ont franchi une étape décisive en déposant cette plainte, et la lutte pour la justice et la réparation ne fait que commencer. Cette action en justice ne vise pas seulement à obtenir justice pour Mustapha Banga, mais aussi pour tous les Africains victimes d’abus tout au long de l’histoire, un rappel que l’impunité ne sera plus tolérée. La justice pour l’Afrique est un droit que, selon le mouvement panafricaniste, il réclamera avec fermeté et détermination, indépendamment de l’influence et du pouvoir des nations coloniales. L’ère de l’impunité est révolue.

LA  PLUME

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