
La situation actuelle en République Démocratique du Congo (RDC), particulièrement à l’est du pays, est une tragédie qui affecte non seulement la RDC, mais aussi l’ensemble du continent africain. La prise de Goma par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, n’est pas qu’une défaite militaire, c’est un affront à la dignité des peuples africains. Même si le Président Kagamé a nié toute implication et mieux ne reconnaît pas le M23 comme des Rwandais.
Cette crise n’est pas une simple querelle géopolitique entre voisins, mais le symptôme d’un mal plus profond : l’instabilité chronique et la guerre fratricide en Afrique.Le Rwanda, en soutenant le M23, porte une lourde responsabilité dans cette escalade. Si les accusations sont fondées, comme le montrent de plus en plus les rapports internationaux, les dirigeants rwandais, notamment Paul Kagamé, devraient en avoir honte.
Plutôt que de chercher la paix, le Rwanda semble prendre plaisir à déstabiliser la région en soutenant des groupes armés terroristes, responsables de la terreur et de la division entre les peuples.Ce soutien met en lumière un problème plus large : la tendance de certains dirigeants africains à prioriser des intérêts personnels ou régionaux, au détriment de la stabilité du continent. Il est tragique que certains gouvernements préfèrent s’allier à des groupes armés pour résoudre des différends internes, alimentant ainsi une spirale de violence qui profite aux puissances coloniales et aux intérêts étrangers. Il est crucial que l’Afrique prenne ses responsabilités et agisse de manière unifiée. Le continent doit être capable de résoudre ses propres conflits sans permettre aux puissances extérieures de dicter ses choix. Il est essentiel que l’Union africaine (UA) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) prennent une position ferme et cohérente face à cette crise.
L’Afrique doit se mobiliser pour préserver la paix et l’intégrité de ses nations.La situation à Goma devient un test de la maturité politique du continent. Si les dirigeants congolais et rwandais continuent à se livrer à des batailles destructrices, non seulement la RDC en souffrira, mais toute l’Afrique sera ternie par cet échec. Ce conflit pourrait bien offrir une occasion aux puissances étrangères d’intervenir et de profiter de la division, comme elles l’ont fait par le passé.Félix Tshisekedi a raison de promettre une «riposte vigoureuse», mais cette riposte doit être suivie d’une véritable mobilisation internationale africaine, loin des influences extérieures.
Il est crucial que les pays africains adoptent une position ferme et solidaire face à cette crise humanitaire. Ce qui se passe en RDC ne doit pas devenir un terrain de jeu pour des puissances étrangères ou un prétexte à l’inaction. L’Afrique doit se donner les moyens de construire un avenir de paix, d’unité et de prospérité, sans ingérences extérieures.C’est une question d’honneur pour l’Afrique. Si les dirigeants africains se rassemblaient pour éradiquer cette violence, le continent gagnerait en respect sur la scène internationale. Il est temps que l’Afrique cesse d’être un théâtre de conflits internes et d’ingérences étrangères.
La Rédaction