Ouagadougou : Ouverture de la 1er édition des Rencontres Internationales Carrefour Africain Thomas Sankara

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a présidé la cérémonie officielle d’ouverture de la première édition des Rencontres Internationales Carrefour Africain Thomas Sankara (RICA-TS), organisée dans le cadre de la 38ᵉ commémoration de la disparition du capitaine Thomas Sankara et de ses compagnons. L’événement s’est tenu ce lundi 13 octobre 2025 à Ouagadougou, sous le thème : « Héritiers de Thomas Sankara : Jeunesse debout ! ». L’objectif de ces rencontres est de créer, au Burkina Faso, un cadre panafricain et révolutionnaire visant à promouvoir les idéaux et l’héritage d’un homme qui a su incarner l’espoir d’un continent debout.

Le ministre en charge de la Communication a indiqué que le Burkina Faso s’inscrit aujourd’hui dans une continuité historique. Selon , Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, la Révolution Progressiste Populaire, portée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, s’inscrit pleinement dans l’esprit du capitaine Thomas Sankara.« Elle affirme, par ses actions et sa gouvernance vertueuse, que la terre du président Thomas Sankara refuse l’humiliation, rejette la servitude et défend la dignité des peuples du monde ». a-t-il déclaré. Le ministre a précisé que cette rencontre internationale témoigne de cette continuité historique et constitue un gage de la dimension humaniste, panafricaine et mondiale du combat révolutionnaire. « Le président Thomas Sankara nous a appris que l’indépendance véritable n’est pas une idée abstraite : elle naît dans les esprits, se vit dans les actes et se mesure à la capacité d’un peuple à décider de son destin. Il nous a montré que la liberté ne se quémande pas, elle se conquiert avec courage, discipline et détermination ».a-t-il rappelé, avant de souligner que cette rencontre majeure est à la fois un carrefour d’idées et un laboratoire d’actions.

Prenant la parole, le coordinateur du Projet de construction des infrastructures du mémorial Isidore Noël Thomas Sankara (PCIM-INTS), Étienne Lompo, a laissé entendre que cette commémoration offre une opportunité unique de renforcer l’ancrage des valeurs sankaristes à travers le monde, de promouvoir l’unité et la résilience du peuple burkinabè, tout en réaffirmant l’engagement du pays en faveur d’une Afrique unie, souveraine et prospère.

Pour sa part, le colonel à la retraite, Daouda Traoré, président du Comité international du mémorial Thomas Sankara, a salué les efforts fournis par le Président du Faso pour réhabiliter la mémoire de Thomas Sankara et ancrer ses valeurs dans les consciences et dans les cœurs à travers des actes concrets. Il a insisté sur le fait qu’il ne faut pas se limiter à parler de Sankara, mais être des Sankara : « Sankara à travers les mots, les tee-shirts et les discours, ne suffit pas. Il faut aller au-delà des mots et passer à des actes concrets », dit-il. Selon Daouda Traoré, le Burkina Faso a la chance d’avoir le capitaine Ibrahim Traoré, qui s’inspire du président Thomas Sankara et adapte son combat à la réalité actuelle du pays, notamment dans la lutte contre le terrorisme, l’impérialisme et le néocolonialisme.

Présente à la cérémonie, Nathalie Yam, conseillère spéciale du Président de la République du Niger, a exprimé sa satisfaction face à cette initiative. Pour elle, Ouagadougou est en train de s’imposer comme la capitale du panafricanisme.« Je trouve que cette initiative incarne parfaitement la volonté de faire de l’AES le véritable temple du panafricanisme, où l’on réfléchit à la souveraineté, où l’on pense la révolution, où on l’exécute, l’organise et la pérennise » a-t-elle déclaré, avant de conclure que l’idéal sankariste est une vision qui transcende le temps.
Adjaratou Séré
LA PLUME



